Alors qu’un Français sur 4 dépense plus de 150 euros par mois pour se rendre sur son lieu de travail, 7 demandeurs d’emploi sur 10 sont prêts à accepter un poste moins rémunéré s’il est plus près de chez eux, selon une étude HelloWork.
Le temps de transport est un « élément déterminant pour une vie professionnelle et personnelle épanouie », selon la dernière enquête menée par HelloWork auprès de salariés et de demandeurs d’emplois. Ainsi, 70 % des chômeurs sont prêts à accepter un poste moins rémunéré « s’il est plus près de chez eux », et 69 % des salariés sont disposés à « changer d’emploi pour se rapprocher de leur domicile ». Pourquoi ? Parce que le budget consacré aux trajets du matin et du soir est conséquent, au point « d’impacter fortement » le pouvoir d’achat de 30 % des Français.
50 % des demandeurs d’emploi prêts à déménager pour trouver un emploi
« Pour près de 9 personnes sur 10, le temps de trajet est un élément important de l’équilibre vie pro / vie perso (50 % le jugent même très important). Au-delà du temps passé, si 80 % des habitants des grandes villes dépensent moins de 100 euros pour leur transport domicile/travail, 29 % des habitants de petites villes dépensent plus de 150 euros », indique HelloWork. Au total, 23% des Français déboursent plus de 150 euros par mois pour se rendre sur leur lieu de travail, et 10 % plus de 200 euros.
À noter que selon l’enquête, 50 % des chercheurs d’emploi sont prêts à déménager pour trouver un emploi, et 66 % à postuler à un emploi plus loin de chez eux « si le télétravail était permis dans l’entreprise ».
L’Île-de-France, « un cas à part »
Selon HelloWork, l’Île-de-France est, « sans surprise », un « cas à part ». Ainsi, si 49 % des Français mettent plus de 30 minutes pour aller au travail, les franciliens sont 71 % à mettre autant de temps. « Heureusement, l’acceptation n’est pas la même, les Franciliens sont prêts à des temps de transport plus longs : 39 % consentent à faire un temps de transport supérieur à 30 minutes quand ils ne sont que 22 % dans les villes de moins de 20 000 habitants », indique l’étude.
En ce qui concerne les modes de transports les plus utilisés, la voiture reste le moyen de locomotion le plus usité (65 %). Viennent ensuite le métro (19 %), le train (16 %) et le bus (15 %). Les Français sont aussi 11 % à aller travailler en vélo, 3 % à chevaucher une moto ou un scooter, et 2 % à utiliser une trottinette ou un vélo électrique. En Île-de-France, les chiffres sont radicalement différents. Ainsi, les franciliens sont 51 % à utiliser le métro et le RER pour se rendre au travail, et 37 % à prendre le train. Ceux qui utilisent une voiture ne sont que 32 %.