Formation

3 clés pour bien choisir votre formation

Vous êtes en quête d’évolution ou d’un nouveau départ dans votre vie pro ? La case formation professionnelle est presque incontournable. À l’heure de la multiplication de l’offre pédagogique en général et de l’apprentissage à distance en particulier, trouver le parcours adéquat demande une réflexion poussée. Voici des conseils pour des choix éclairés.

1- Se faire accompagner et solliciter les organismes compétents

« On voit bien qu’aujourd’hui on fait face à des personnes qui sont plus éloignées de l’emploi, qui manquent parfois de compétences de base, de soft skills, observe Maud Venturini, responsable du département ingénierie de formation de Pôle emploi. Un grand enjeu pour Pôle emploi, c’est de pouvoir proposer des formations de qualité sur de la remise à niveau, sur les compétences numériques par exemple, qui sont très demandées par les entreprises. » Qu’il s’agisse de Pôle emploi ou d’un autre organisme spécialisé, comme les chambres de métiers et de l’artisanat et les chambres de commerce et d’industrie (CCI), ou d’un coaching professionnel, l’accompagnement et le conseil sont un plus et facilitent les choix.

Toute personne, salariée ou indépendante, en recherche d’emploi ou en études, peut bénéficier gratuitement du conseil en évolution professionnelle (CEP). Si l’opérateur à solliciter dépend de sa situation (Pôle emploi, mission locales, Cap emploi, Apec), le CEP propose un accompagnement personnalisé pour établir un projet d’évolution professionnelle ainsi qu’un plan de financement de formation si nécessaire (plus d’informations sur mon-cep.org). « Le CEP permet vraiment une ouverture sur son éventail d’opportunités, souvent on ne connaît que son métier et son milieu professionnel, mais la reconversion peut par exemple devenir une option parmi d’autres au cours de sa réflexion« , complète la responsable du département formation.

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2 – Valider son projet professionnel et ne pas se précipiter

Que l’on soit accompagné ou non, la clarification de son projet et de ses envies est une priorité. « Il y a un écueil à éviter, c’est de choisir une formation sans avoir déjà validé et pensé son projet professionnel, affirme Marjorie Llombart, coach experte en reconversion et fondatrice du cabinet d’accompagnement Dessine-moi une carrière, quand on n’est plus satisfait de son travail ou qu’on ne se sent plus à sa place, la réaction est souvent de fuir le problème, de se dire je suis une formation et on verra bien après, mais cela ne fonctionne pas dans la plupart des cas. » Mieux vaut prendre le temps de la réflexion donc.

Quelles évolutions de carrière vous intéressent ? Quels métiers pourraient vous correspondre ? Comment s’informer sur la diversité de formations utiles ? Combien de temps pouvez-vous accorder à une formation ? Autant de questions à se poser en amont. La finalité du projet doit dicter le choix de la formation. De la même façon, le sujet du financement et de ses revenus durant la durée de formation doit être adressé. Comme le rappelle Maud Venturini : « Un demandeur d’emploi peut bénéficier de financements et conserve ses droits à l’assurance chômage durant sa formation. Une personne n’ayant plus ses droits au chômage peut quant à elle bénéficier d’une rémunération formation, dont le montant dépend du temps hebdomadaire de formation (environ 600 euros mensuels pour un temps plein.) »

3 – Identifier ses compétences et ses besoins

La formation est une affaire d’acquisition de compétences. Pour pouvoir par exemple choisir entre une formation courte et certifiante et une formation plus longue et diplômante, il faut avoir conscience des compétences nécessaires à son évolution. Pour cela, le bilan de compétences, finançable grâce à son compte personnel de formation (CPF) et accessible pour toute personne active, permet d’analyser ses aptitudes professionnelles et donc de déterminer ses acquis et ses lacunes. Idem pour le coaching en reconversion, qui se base le plus souvent sur l’évaluation des compétences mobilisables. « En fonction des compétences dont on dispose déjà et de nos besoins pour la suite de notre projet de carrière, il n’est pas forcément nécessaire de se lancer dans une longue formation diplômante. Une bonne formation est une formation suffisamment dimensionnée« , juge Marjorie Llombart.

Si on met le doigt sur des compétences précises à acquérir, des formations courtes et certifiantes peuvent alors être le meilleur choix. Même son de cloche du côté de Pôle emploi : « Certaines compétences sont transverses et peuvent être directement utiles pour la suite de son évolution. Beaucoup de personnes ont des compétences grâce à leur expérience. » Un autre dispositif permet justement de capitaliser sur son parcours : celui de la validation des acquis de l’expérience (VAE), qui consiste à faire reconnaître des modules de compétences via l’obtention d’une certification professionnelle sans formation nécessaire (diplôme, titre ou certificat). Un an d’expérience minimum, en rapport avec le contenu de la certification visée, est nécessaire.

En gardant ces bons réflexes à l’esprit, le choix de la formation n’en sera que plus judicieux !

Retrouvez l’intégralité de notre enquête sur les clés pour choisir sa formation dans le numéro 272 du magazine Rebondir

 

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