3 conseils pour engager votre transition professionnelle
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3 conseils pour engager votre transition professionnelle

Vous avez envie de changements dans votre vie pro ? Commencez par vous intéresser à vous-même, avant de chercher vers quoi vous orienter. Quelles questions se poser et quels réflexes adopter ? Avec son livre Changer de vie pro, Je suis cap ! (De Boeck supérieur), Sixtine Trocheris de Même pas cap !, spécialiste du bilan de compétences digital, partage ses conseils pour engager une transition professionnelle.

1° Revaloriser la remise en question

Toute réflexion vis-à-vis de son évolution professionnelle et de ce qui correspond à nos attentes et besoins implique d’adopter une posture adéquate. « Il faut avant tout revaloriser la remise en question, le fait de se challenger, c’est l’un des premiers blocages à dépasser. Aujourd’hui encore, il est parfois difficile de dire et d’assumer que l’on a pu se tromper de voie ou de métier, après des études qui peuvent être longues et coûteuses, c’est parfois encore mal vu et compliqué à exprimer pour beaucoup de gens. C’est pour cela que l’un de mes messages forts, c’est que cela vaut toujours le coup de s’interroger sur sa situation et sur les choses à faire pour l’améliorer. Il peut y avoir du contentement et de la remise en question en même temps », complète Sixtine Trocheris, brand content manager chez Même pas cap ! et auteure de l’ouvrage Changer de vie pro, Je suis cap !

De fait, il s’agit de se remettre en question et de prendre du recul sur son évolution professionnelle, pour s’interroger sur ses motivations profondes et ses besoins d’évolution. De sorte à définir son moteur personnel et ses propres critères de réussite.

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Sixtine Trocheris définit le moteur personnel comme « l’élément qui revient quand vous vous demandez :

– Qu’est-ce qui me donne envie de me lever le matin ?

– Si j’avais les moyens (intellectuels, financiers…à de faire n’importe quel métier, qu’est-ce que je ferais ?

– Si je n’avais pas besoin de travailler pour gagner ma vie, comment est-ce que j’occuperais mes journées ?

– Quel métier avais-je envie de faire quand j’étais enfant ? Qu’est-ce qui me plaisait/séduisait dans ce projet ?

– Quels sont les évènements qui m’ont touché, ému, qui m’ont donné la sensation d’être hors du temps ou touché par la grâce ?

– Quel genre de situation m’ont fait dire : là je suis dans mon élément ? »

2° Prendre conscience que le métier n’est pas une identité

Il est important aussi de distinguer vie professionnelle et vie personnelle, comme il faut distinguer identité professionnelle et identité personnelle. « Il faut savoir se détacher de cette pression du métier et de cette étiquette. Le travail est un marqueur social fort, mais il ne définit pas votre identité, affirme Sixtine Trocheris. Distinguer identité personnelle et identité professionnelle, c’est une base saine pour se poser les bonnes questions par la suite. »

Cette posture détachée de l’idée que notre métier nous définit permet ainsi d’accepter et d’embrasser l’idée du changement. Et donc de s’ouvrir à l’étendue des opportunités professionnelles devant soi. « L’idée n’est donc pas de dire qu’il existe un métier idéal pour chacun, mais plutôt d’encourager à s’interroger sur ses besoins à l’instant T. Où en suis-je dans ma vie ? Quels sont mes envies et besoins aujourd’hui ? Dans certains cas, notre travail évolue naturellement en même temps que nous et nos envies, et c’est super ; mais parfois, il y a ce décalage qui se crée. D’où la nécessité de réfléchir : ce décalage est-il suffisamment important pour me pousser à quitter mon travail pour passer à autre chose ? Ou y-a-t-il des choses que je peux adapter et dont je peux parler avec ma hiérarchie pour être plus en accord avec mes besoins ? », ajoute l’auteure.

Selon Sixtine Trocheris, « il faut également souligner l’importance du rapport aux autres. On choisit souvent son travail par rapport à sa relation avec les autres. Et il faut se rappeler qu’on fonctionne avec son environnement et au sein d’un système complexe. Plus chacun trouve sa place en s’interrogeant sur sa vie professionnelle, plus les choses avancent dans le bon sens. On s’épanouit quand on est bien positionné. »

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3° Prendre conscience des outils et dispositifs à votre disposition

Pour favoriser sa transition professionnelle et se mettre dans de bonnes dispositions, tout en cultivant sa confiance et en ancrant son projet dans le concret, les dispositifs de formation et d’accompagnement ne manquent pas. Mais sont trop souvent méconnus ou peu sollicités. Un sentiment partagé par Sixtine Trocheris : « Je constate au quotidien qu’il y a un vrai sujet de pédagogie aujourd’hui autour du compte personnel de formation (CPF) en général et de dispositifs comme le bilan de compétences ou la validation des acquis de l’expérience (VAE) en particulier, pour expliquer ce que c’est et comment cela fonctionne. On a souvent le sentiment d’apprendre l’existence de ces éléments aux personnes que l’on accompagne. Il faut informer et convaincre sur l’apport d’un bilan de compétences dans un parcours. Et idem pour le mentorat et le coaching, qui sont loin d’être inaccessibles. »

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