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3 voies pour trouver son job à impact

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À l’occasion d’une conférence lors du Salon du Travail et de la Mobilité professionnelle, Sophia Delile, porte-parole de l’association Ticket for Change, et Laura Bocquillon, directrice de la formation de la plateforme de financement participatif Ulule, ont présenté trois grandes voies vers les activités à impact. Retrouvez ci-dessus le replay de leur intervention.

« Pour un marché du travail plus responsable, nous croyons à ce que l’on appelle les artisans de demain, qui s’engagent pour les transitions, introduit Laura Bocquillon, directrice de la formation d’Ulule. Ce sont des communicants, des artistes, des soignants, des ingénieurs, des comptables… Il ne faut pas penser qu’il n’y a qu’une voie vers le travail à impact. » En effet, comme le souligne Sophie Delile, représentante de l’association Ticket for Change, qui accompagne les actifs dans leur transition professionnelle responsable : « Nous vivons un moment charnière, les crises sont concomitantes. Mais cela peut également être le moment de la fin d’un modèle et le début d’un autre, grâce aux activités responsables et à impact. » Selon les deux intervenantes, la reconversion ou la transition responsable vers un métier à impact peut s’opérer de trois façons différentes.

1° Transformer son job

En premier lieu, avant de penser à tout changer dans sa vie professionnelle, il s’agit de s’interroger sur son entreprise et son poste actuels : est-il possible d’avoir un impact positif et de participer aux transitions sans tout quitter ? « On oublie souvent qu’avant de quitter son entreprise et son secteur pour se réorienter vers un métier très spécifique et responsable dans l’économie sociale et solidaire (ESS) ou autres, on peut commencer par transformer son job et son environnement de travail« , argumente Laura Bocquillon. Pour cela, il s’agit de valoriser ce qui nous plaît dans notre environnement de travail, pour conjuguer l’attrait pour son métier d’origine avec sa volonté d’engagement. « Ce qui pose un problème le plus souvent, c’est la manière dont vous effectuer ce travail ou l’engagement de votre entreprise sur les sujets environnementaux et sociaux, poursuit Sophie Delile. Cela peut donc commencer par essayer de trouver des soutiens et des relais en interne, pour faire avancer ces sujets. Parmi les personnes que nous avons accompagnées, je pense par exemple à une ancienne contrôleuse de gestion chez Norauto, qui souhaitait s’engager pour les personnes en précarité. Elle a ainsi porté un projet de filière de garage solidaire, en tant qu’intrapreneuse. »

Quelques sources pour s’inspirer ou trouver des informations, citées par Sophie Delile : la Communauté des collectifs, qui réunit des travailleurs souhaitant faire bouger leur entreprise ; Alumni for the planet, qui met en relation des anciens étudiants engagés ; et le Mooc Become a changemaker (devenez un acteur du changement), proposé par Ticket for Change et HEC.

2° Trouver son nouveau job

Dès lors que la transformation de son métier ou de son environnement de travail n’est pas possible en interne, le changement d’entreprise ou de structure peut s’imposer. « Il y a bien sûr des opportunités au sein d’associations, d’ONG, dans l’ESS… Mais il y a surtout toutes les entreprises classiques ayant entamé leur transition vers plus d’externalités positives et recherchant des compétences vertes pour accélérer la démarche. Ainsi que les entreprises labellisées B Corp ou les entreprises à mission, déjà plus avancées dans leurs engagements », résume Laura Bocquillon. Pour trouver l’organisation qui correspond à son envie d’engagement, plusieurs solutions : des méthodes comme l’Ikigai, pour trouver sa raison d’être et l’alignement de ses valeurs avec la réalité du monde qui nous entoure, mais aussi des dispositifs structurés, comme le bilan de compétences.

Ticket for Change et Ulule anime en partenariat le programme Exploration, détaillé par la directrice de la formation d’Ulule : « Il s’agit d’un bilan de compétences spécialisé, en 9 semaines, qui mêle coaching individuel et ateliers collectifs, pour parvenir à une feuille et de route et un plan d’action structuré. La valeur ajoutée, c’est que ce bilan est axé sur les voies de carrière permettant d’avoir un impact positif dans son travail. »

3° Créer son job

Dans certains cas, l’impact et la reconversion responsable passeront par la case entrepreneuriat. Ou du moins, par la création d’une nouvelle activité ou d’un projet engagé. « Vous avez peut-être une idée, un projet, une solution qui pourrait répondre à un enjeu social ou environnemental, assure Sophie Delile. Que cela soit une activité économique, un livre, un documentaire… Ce ou ces projets peuvent être l’opportunité de créer votre propre emploi, votre prochaine étape de carrière. » Comme le rappellent nos deux conférencières, 85 % des métiers de 2030 n’existeraient pas encore. « À nous de les créer ! », lance Laura Bocquillon.

Pour aller plus loin, la porte-parole conseille également la lecture de l’ouvrage Activez vos talents, ils peuvent, changer le monde, de Matthieu Dardaillon (Alisio, 2018), et l’écoute des podcasts Supplément d’âme, de Laura-Jane Gautier ; Graines d’orienté, de Juliette Raimbault et Social Calling, d’Émilie Vidaud.

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