5 choses à savoir sur la Validation des acquis de l’expérience (VAE)
Formation

5 choses à savoir sur la Validation des acquis de l’expérience (VAE)

Pour donner un second souffle à son parcours professionnel ou envisager une progression, la validation des acquis de l’expérience (VAE) est une solution toute trouvée, synonyme de reconnaissance des compétences acquises sur le terrain et d’obtention d’un diplôme ou d’un titre professionnel. La VAE certifie ainsi près de 20 000 personnes par an, et le gouvernement a fixé l’objectif des 100 000, avec la création d’un service public de la VAE.

C’est quoi?

La validation des acquis de l’expérience, mise en place en 2002, est un processus d’obtention d’une certification professionnelle, d’un titre ou d’un diplôme enregistré au répertoire national des certifications professionnelles (RNCP), grâce à la reconnaissance des compétences acquises au gré de l’expérience. Ce 5 octobre, l’Assemblée nationale s’est prononcée pour une réforme de la VAE, via notamment la simplification des démarches administratives et la création d’un service public dédié et d’une plateforme numérique sous la forme d’un guichet unique.

La démarche est ouverte à toutes et tous, quel que soit l’âge ou encore le statut (salarié, demandeur d’emploi…). Il suffit de justifier d’une expérience d’un an minimum en rapport direct avec le diplôme ou le titre visé, à temps plein ou à temps partiel, qu’il s’agisse d’une activité salariée, de bénévolat ou de volontariat. Les demandeurs d’emploi peuvent vérifier leur éligibilité sur le site de Pôle emploi, et toute personne éligible est en droit de demander à son employeur un congé pour la préparation de la VAE (CVAE) et des épreuves de validation, limité à 24 heures de temps de travail, consécutives ou non.

À quoi ça sert?

« Il y a deux enjeux autour de la VAE aujourd’hui. D’abord, la valorisation de ses compétences en les faisant valider par des acquis d’expérience et l’obtention d’une certification, et ensuite l’identification de potentielles formations nécessaires pour en acquérir davantage« , affirme Maud Venturini, responsable du département ingénierie de formation de Pôle emploi. Dans le cadre de la loi relative au marché du travail promulguée en décembre 2022, la VAE ne vise plus uniquement l’acquisition d’une certification complète, mais peut désormais débloquer un ou plusieurs blocs de compétences d’une certification professionnelle. La VAE permet aujourd’hui d’accéder à plus de 14 000 certifications, du CAP jusqu’au doctorat, réparties en trois catégories : les diplômes et titres délivrés par l’Etat (CAP, bac pro, BTS…), les diplômes délivrés par des organismes en leur nom (diplômes universitaires) et les titres professionnels et certifications de qualification.

Comment ça marche?

Les prétendants à la VAE doivent remplir un dossier de recevabilité, et l’adresser aux différents organismes certificateurs, qui varient selon les titres visés. Pour construire sa démarche, mesurer la faisabilité du projet et constituer le dossier, mais aussi préparer l’entretien de validation, les dispositifs académiques de validation des acquis sont les premiers interlocuteurs et proposent un accompagnement personnalisé. L’étude de la demande aboutit à la construction d’un parcours VAE adapté (calendrier prévisionnel, formation si besoin) pour obtenir le diplôme ciblé. Ensuite, il s’agit de rédiger son dossier de validation, qui comprend une description de l’expérience professionnelle et personnelle ainsi que des preuves de la réalité de la pratique. Il servira de support au jury de professionnels constitué par l’organisme certificateur, qui évalue les compétences décrites et vérifie qu’elles correspondent aux exigences de la certification souhaitée.

Quels en sont les effets positifs?

Une fois l’étape de validation franchie, le jury peut décider d’une validation totale, qui aboutit à l’obtention intégrale de la certification professionnelle, ou d’une validation partielle, qui identifie les compétences qui feront l’objet d’une évaluation complémentaire nécessaire à l’obtention du diplôme,
titre ou certificat. S’il s’agit d’un diplôme qui relève de l’enseignement supérieur, le jury indiquera la nature des aptitudes devant faire l’objet d’un contrôle complémentaire (stage, formations, rédaction d’un mémoire…). En cas de refus de validation, le jury estime que vos acquis ne correspondent pas au niveau de compétences exigé. La réussite d’une procédure de VAE peut ainsi permettre d’ajouter une ligne supplémentaire à son CV, et donc de progresser dans son projet professionnel ou ses démarches de recherche d’emploi.

Comment le financer?

Pour les salariés, l’employeur peut être à l’initiative de la VAE : il prend donc à sa charge la démarche en couvrant la rémunération, les frais d’examen du dossier et d’accompagnement du candidat, ainsi que les
formations obligatoires ou complémentaires recommandées. Une convention doit alors être signée entre l’employeur, le candidat et l’organisme certificateur. Si la demande de VAE relève d’une initiative personnelle, celle-ci est éligible au CPF, durant une période de chômage ou de salariat. En cas de droits insuffisants, vous pouvez également demander à votre employeur un abondement complémentaire. Pour les demandeurs d’emploi, les conseils régionaux et Pôle emploi participent au financement, dont le montant varie en fonction du niveau de certification visé.

Pour s’informer davantage ou démarrez un parcours de validation des acquis, rendez-vous sur le portail de la VAE.

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