Reconversion

5 conseils pour choisir son bilan de compétences

Vous avez décidé de vous lancer dans un bilan de compétences ? Il faut désormais sélectionner l’organisme et le programme qui vous correspondent. Voici quelques conseils et priorités à avoir à l’esprit avant de faire votre choix.

1° S’informer sur la diversité des bilans

S’y retrouver parmi les organismes de bilans de compétences peut relever du casse-tête. Et pour cause, comme le souligne Yves Trocheris, cofondateur de Même Pas Cap !, « sur le site de Mon compte formation, il y a des milliers d’offres différentes, et chaque acteur fait sa propre promotion. Si on se met à la place d’une personne qui recherche la bonne structure, c’est vrai que cela peut vite être un peu la panique, ou du moins l’incertitude. » Un constat partagé par Laura Bocquillon, directrice de la formation chez Ulule : « Pour faire son choix, il faut s’accrocher. Si la durée du bilan est normée et que les phases sont préétablies par le Code du travail, il y a des points de différenciation, selon le contenu, la façon d’opérer et la personne qui vous accompagne. Il faut vraiment s’intéresser au programme pour capter ces différences. »

2° Prendre contact pour jauger les bilans et les coachs

En premier lieu, il s’agit de commencer par prendre en compte les considérations logistiques : le budget de formation auquel vous avez accès, vos disponibilités, votre capacité à suivre un bilan en présentiel ou en distanciel… « Mon premier conseil, c’est de prendre contact avec des centres de bilan de compétences et de faire des rendez-vous de découverte, annonce Yves Trocheris. Chaque organisme a l’obligation d’offrir ce rendez-vous, que ce soit par téléphone, en visio ou en présentiel. D’abord pour valider l’intérêt du bilan selon le profil, et puis pour répondre aux premières interrogations. » À l’occasion de ces premiers échanges, une relation de confiance peut – et doit – s’installer. « On est avant tout sur du coaching et de l’accompagnement individuel, rappelle Laura Bocquillon. Il s’agit d’une rencontre. Le cœur du bilan, c’est ce qu’il se passe entre vous et le coach. Il faut se reconnaître dans l’état d’esprit du programme et de la personne. »

De la même façon que chaque profil présente ses besoins et ses attentes, chaque coach a son profil et son expertise. Prendre le temps de jauger plusieurs organismes et de discuter avec plusieurs spécialistes du bilan de compétences est donc important. « C’est une question de feeling et de confiance. Les personnes doivent sentir que tel ou tel bilan leur ressemble ou non. Il y en a pour tous les goûts, c’est ça qui est chouette, ajoute Yves Trocheris. Tous les bilans ne sont pas égaux et tous ne correspondront pas à votre profil. Et trouver une personne avec laquelle on se sent à l’aise maximise les chances de réussite. »

3° Choisir sa formule : distanciel, présentiel ou bilan spécialisé ?

Parmi les différents bilans accessibles via le CPF, Laura Bocquillon en distingue « trois grands types : les bilans en présentiel, les bilans en distanciel et les bilans spécialisés». En effet, à chaque organisme sa formule et ses méthodes. Même Pas Cap! mise ainsi sur du 100 % digital, en s’appuyant sur des modules numériques et une plateforme d’interaction complète. « Il n’y a pas deux bilans de compétences qui se ressemblent », affirme Yves Trocheris. S’agissant des bilans spécialisés, ceux-ci proposent un accompagnement orienté vers une finalité ou une problématique clairement identifiées. Par exemple, pour les personnes à la recherche d’une reconversion vers un métier à impact, des programmes dédiées existent. Comme L’Exploration, un bilan de compétences porté par Ulule et Ticket for Change, association qui accompagne les projets de transition professionnelle responsable. Ou, sur la même thématique à impact, le bilan Cap Positif, créé par Little Big Impact ; et le parcours proposé par Mon Job de Sens. De son côté, l’organisme Garance & moi anime un bilan 100 % féminin, consacré à la carrière des femmes. Dernière nouveauté en date : l’entrepreneure et podcasteuse Pauline Laigneau a lancé un bilan de compétences, en partenariat avec Ulule. La première session a été lancée fin juin 2024. Dans une formule à distance, ce bilan alterne entre heures de coaching et d’accompagnement individuel, contenus de formation vidéo, mais aussi, élément moins habituel, ateliers de groupe animés par l’entrepreneure.

4° Attendre le bon moment et ne pas se précipiter

Dénicher le bilan de compétences qui correspond à ses besoins est une chose, l’effectuer au moment opportun en est une autre. « On pense qu’il faut absolument que ce soit le bon moment, mais il faut surtout que ce ne soit pas le mauvais moment, prévient la directrice de la formation d’Ulule. C’est un vrai point de vigilance : vous devez prendre soin de vous avant de vous lancer dans un programme qui demande beaucoup d’attention et de travail sur soi. Au quotidien, nous parlons à des personnes parfois perdues, en mal-être, voire dans des états psychologiques assez graves. Pour tirer le meilleur d’un bilan, il faut être prêt à entendre certaines choses, à aller en profondeur dans l’introspection. Surtout, la seule échelle qui compte, c’est la vôtre, il n’y a aucune pression ou modèle préétabli. »

5° Fuyez les arnaques

Vérifiez toujours le sérieux et la qualité des organismes. Aujourd’hui, des mesures ont été mises en place pour identifier les centres de bilans sérieux et fiables. La certification Qualiopi est ainsi obligatoire pour être listé sur Mon compte formation. Aussi, sur le site du compte personnel de formation, une fiche sur chaque organisme permet de consulter les retours d’expérience clients. Des avis vérifiés plus fiables que ceux présents sur Google, par exemple.

Ajouter un commentaire

Votre adresse IP ne sera pas collectée Vous pouvez renseigner votre prénom ou votre pseudo si vous êtes un humain. (Votre commentaire sera soumis à une modération)