5 conseils pour négocier son salaire à l’embauche

1° S’informer et se préparer

Un entretien d’embauche, ça se prépare. Et chacune de ses phases se réfléchit en amont. La discussion de la rémunération ne fait pas exception, bien au contraire. « C’est un sujet qu’on aborde tous les jours avec nos candidats, affirme Laure Charbonneau. Ce qui revient le plus souvent en matière de craintes ou d’incertitudes, c’est le manque d’informations sur les salaires pratiqués par l’entreprise ou dans le secteur concerné. Mais nous sommes dans une période où l’information est de plus en plus accessible. » Ainsi, pour anticiper au mieux, il s’agit d’aller chercher l’information là où elle peut être disponible : sur les grilles de salaire publiées par certaines entreprises, en contactant des salariés de l’entreprise sur LinkedIn, en consultant une série d’offres d’emploi semblables à celles à laquelle vous candidatez… « Il faut aller chercher de la matière pour se préparer, on peut aussi poser la question si on passe par un cabinet de recrutement. Et il existe des sites comme Glassdoor qui permettent à des salariés de renseigner leurs salaires, mais c’est du déclaratif, il faut donc s’en servir comme outil de comparaison et non s’y limiter », ajoute Laure Charbonneau.

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2° Construire un argumentaire

Grâce aux informations rassemblées en amont et sur la base de ses compétences et de la fiche de poste pour laquelle vous candidatez, il s’agit donc ensuite de réfléchir à un discours structuré, pour ne pas être pris au dépourvu lorsque la question de la rémunération viendra lors de l’entretien. « Il faut déterminer quels arguments concernant son parcours, son expérience ou ses compétences mettre en avant. Ses arguments doivent être recevables : en quoi suis-je la bonne personne pour le poste ? Que puis-je apporter à l’entreprise ? C’est en mettant en avant ses savoir-faire et ses compétences que l’on peut aller chercher le salaire le plus élevé. Cela reste l’objectif de cette phase d’échange, il n’y a pas de tabou », affirme la directrice régionale de Robert Half.

3° Ne pas discuter que du salaire

Si le sujet de la rémunération sera souvent ouvert par la discussion autour d’une fourchette de salaire, posée par le recruteur, il faut garder à l’esprit que la négociation peut concerner plus que cela. En effet, comme le rappelle Laure Charbonneau, « la rémunération n’est pas composée uniquement par le salaire. Il y a un package global à discuter : y a-t-il un salaire fixe et des variables potentiels ? quels sont les avantages non financiers possibles ? l’offre d’emploi précise qu’il y a de la flexibilité et du télétravail, quels sont les règles et les critères ? Tout cela doit aussi être réfléchi et préparé, on peut aujourd’hui s’informer pour savoir si telle ou telle entreprise propose des avantages qui peuvent nous intéresser. Il faut penser package global. »

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4° Choisir le bon timing et le bon interlocuteur

La préparation et l’argumentaire sont une chose, le choix du bon timing en est une autre. Pour ne pas faire prendre un mauvais départ à la négociation, il s’agit surtout de ne pas précipiter cette discussion – par exemple en évitant de l’aborder dès le début de l’entretien ou avant que le recruteur n’ouvre ce chapitre – et également de prendre soin d’en discuter avec la personne idoine. « Je cite souvent cet enjeu du timing, parce qu’il faut savoir à qui on peut parler de la rémunération. Dans certains process de recrutement, on va rencontrer le manager, le service RH… Et il se peut que le manager n’ait pas de levier sur le salaire. Une question importante à poser est donc : comment se déroule le processus ? Avec qui puis-je aborder la rémunération ?« , conseille notre spécialiste. Là encore, pas de tabou.

5° Ne pas hésiter à négocier

« Plus on prépare un entretien, plus on est serein et à l’aise. La négociation doit faire partie de la discussion, cela fait partie du jeu de l’entretien. Il faut que cela vienne de façon naturelle et non forcée. Cette phase est un sujet sensible pour beaucoup qui peut générer du stress, mais il faut au contraire ne pas hésiter à se lancer dans cette discussion. Je conseille vraiment de tout donner pour négocier dès l’embauche, de ne pas attendre et de ne pas accepter forcément la première proposition de l’employeur. Par exemple, il n’y aucun mal à prendre la temps de la réflexion pour se décider sur une proposition de rémunération à l’issue d’un entretien. Rien n’oblige à se mettre d’accord nécessairement à la fin de l’entretien. On peut dire : merci pour cette proposition, je vais y réfléchir et je reviendrai vers vous », précise Laure Charbonneau.

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