Selon le dernier Baromètre de l’emploi réalisé par le cabinet Kyu Associés, les Jeux olympiques et paralympiques (JOP) devraient mobiliser 60 000 emplois dans le domaine touristique et 78 000 pour l’organisation des épreuves. Des postes directement portés par Paris 2024 et le Comité d’organisation, ou mobilisés chez les prestataires et fournisseurs.
Parmi ces recrutements, le Baromètre Kyu, qui s’appuie sur les chiffres de l’Afdas et de l’Akto (opérateurs de compétences), du ministère du Travail et du Comité d’organisation des Jeux, distingue six secteurs d’activités. Le transport de marchandises (9 400 emplois mobilisés) ; le spectacle et l’audiovisuel (6 100 emplois) ; la propreté et la gestion des déchets (3 100 emplois) ; et le transport de voyageurs (1 100 emplois). Et, surtout, les deux secteurs les plus actifs : la sécurité privée (26 700 emplois) et la restauration (48 000 emplois). « Nous avons fondé notre baromètre sur l’analyse des offres d’emplois publiées dans chacun des six secteurs, explique Lyne Chahed, consultante chez Kyu Associés. Il apparaît que les signaux sont aux verts pour cinq des six secteurs, qui sont prêts à répondre aux besoins des Jeux même s’ils effectuent encore quelques recrutements. En revanche, il manque à ce jour beaucoup d’agents de sécurité. »
La sécurité privée cherche des candidats
Dans le détail, le secteur du transport de voyageurs a anticipé ses recrutements pour les JOP, mais ses besoins seront encore importants dans les prochains mois, dans le cadre du Grand Paris Express. Même constat pour la propreté et la gestion des déchets, avec une hausse de 115 % des offres publiées entre les premiers trimestres 2023 et 2024.
Dans la sécurité, la mobilisation des agents reste un sujet de préoccupation pour le Comité d’organisation. En effet, comme le rappelle Lyne Chahed, « on estime que 20 000 agents seront nécessaires par jour en moyenne pendant toute la durée des Jeux. » Si d’importants efforts de formation ont été lancés, le risque du manque de personnel est encore présent. En effet, 18 000 personnes ont d’ores et déjà été formées aux métiers de la sécurité via France Travail, et 11 000 ont été embauchées. Problème ? On anticipe la potentielle menace d’un « no show » de la part de certains agents. De fait, tandis qu’une dernière vague de formation est en cours, « la Fédération française de la sécurité privée évalue qu’il reste 8 000 agents de sécurité à recruter pour compléter le dispositif », compète la consultante de Kyu Associés.
77 000 offres publiées sur les deux derniers mois
Sur les seuls mois d’avril et de mai 2024, ce sont quelques 77 000 offres qui ont été publiées sur les six secteurs analysés par le baromètre, dont 42 500 dans la seule restauration. Sodexo, le partenaire principal des Jeux sur la partie restauration, a recruté 6 000 personnes, dont 15 % issues de zones prioritaires ou éloignées de l’emploi.
Plus globalement, Kyu Associés observe une augmentation constante des besoins en recrutements depuis janvier 2024, dans l’ensemble des six secteurs. Entre décembre 2023 et mai 2024, le nombre d’offres publiées a été multiplié par 2,3 dans ces domaines d’activités. « Une dynamique d’autant plus spectaculaire compte tenu de la diminution du nombre d’offres publiées tous secteurs confondus sur le mois de mai 2024« , analyse la consultante. À noter également que la part d’emplois proposés en CDD a diminué de 3 % entre mai 2023 et mai 2024, sur les métiers concernés par les Jeux. En mai 2024, les CDI représentaient ainsi près de 65 % des offres publiées. Parmi les métiers les plus recherchés, outre les agents de sécurité : employés de restauration, agents d’entretien, cuisiniers, commis de cuisine et agents de propreté.
Pour candidater aux offres dans les secteurs mobilisés par les Jeux, rendez-vous sur la plateforme emplois2024.fr.
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