Rédiger son CV en anglais n'est pas une mince affaire… Si vous devez le faire, voici cinq conseils à suivre !
1 – Réfléchir en anglais
“Il faut que le candidat se mette à réfléchir en anglais. S’il ne le fait pas, il y a de grands risques pour qu’il écrive en ‘franglais’”, insiste Brenda Turnnidge, consultante-formatrice en communication interculturelle au sein de CSP Formation. En effet, faites attention aux fameux “faux amis”. Dans cette catégorie, Brenda Turnnidge a même dressé son top 3 des fautes les plus courantes : l’utilisation du mot “society” pour traduire “société” (vous pouvez par exemple utiliser “company”) “a formation” pour dire “en formation” (le mot correct est “training”) ou “stage” pour un stage, alors que cela se dit “internship”.
2- Connaître les différences culturelles ou réglementaires
Au-delà de la langue, il ne faut pas oublier que même dans la forme les CV français et anglais sont différents. Vous ne pouvez pas vous contenter de le traduire sans rien changer d’autre. Celui-ci doit se fondre avec les candidatures des autochtones. Pensez donc à faire des recherches sur les différences culturelles voire réglementaires. “Pour commencer, il faut mettre le prénom en premier puis le nom de famille, mais pas en majuscule. Ensuite, il ne doit pas y avoir de photo ou tout élément qui pourrait être discriminatoire comme la date de naissance, le statut marital ou le nombre d’enfants”, cite par exemple Brenda Turnnidge.
3- Faire attention aux titres des diplômes et des postes
“Il faut faire des recherches pour savoir comment traduire les diplômes”, rappelle Brenda Turnnidge. Pour la présentation, celle-ci conseille de mettre d’abord l’intitulé en français et entre parenthèses “equivalent to*” avec le terme anglais. Soyez également vigilant quant à la traduction des métiers. Par exemple “commercial”, ne peut être repris tel quel. En anglais, on parle de “sales representative”. “A commercial”, étant une publicité à la télévision ou à la radio.
4- Les petites astuces au moment de la rédaction
Pensez à vous renseigner sur les petites choses que les recruteurs anglophones aiment retrouver dans un CV. Les utiliser montrera notamment que vous maîtrisez les codes. Par exemple, commencez-le avec un petit encadré en haut, intitulé “professional profil” ou “career objective”. Il s’agit juste de quelques lignes pour dans le premier cas, lister vos compétences clés et dans le second vos objectifs de carrière. “Le recruteur n’a pas beaucoup de temps. C’est ce qu’il va regarder en premier”, explique Brenda Turnnidge. Ensuite, il ne faut pas hésiter à donner des preuves lorsque vous parlez de vos missions, par exemple à l’aide de chiffres. Le “je” (“I” en anglais) est aussi à éviter. Les recruteurs aiment les verbes d’action, qu’il faut diversifier, comme “created”, “designed”, “Improved”, “negociated”, “obtained” **, etc. Sur un CV, vous pouvez les utiliser sous cette forme, c’est-à-dire au passé sans le “I” (j’ai) devant pour vos anciens postes. Et à la fin du CV, n’hésitez pas à mettre des références avec les coordonnées d’anciens employeurs ou autres.
5- Se faire relire
Si vous avez autour de vous quelqu’un qui a un bon niveau d’anglais, n’hésitez pas à le mettre à contribution. Un deuxième avis n’est pas négligeable quand vous n’écrivez pas dans votre langue maternelle. Sinon, traquez tout ce que vous auriez pu laisser passer, comme les sigles. En effet, si vous écrivez “SNCF”, il y a de fortes chances pour que le recruteur ne sache pas de quoi il s’agit. Mettez lui la traduction entre parenthèses (French national railway). Faites aussi attention aux différences d’orthographe entre l’anglais britannique et américain. Il faut que l’ensemble de votre CV soit cohérent, choisissez l’un ou l’autre.
*“Équivalent à”.
** J’ai créé, j’ai conçu, j’ai amélioré, j’ai négocié, j’ai obtenu.