Sites d’emploi, portails des entreprises, réseaux sociaux, applications smartphone… les nouvelles technologies ont un véritable rôle à jouer dans la recherche d’emploi ou de candidats.
Les candidatures sont désormais très souvent envoyées par e-mail, les grandes entreprises ont leur espace Internet propre dédié au recrutement, la recherche d’annonces et la diffusion de CV via les job boards est largement répandue… Réseaux sociaux et applications smartphone viennent renforcer ce panel d’outils numériques favorisant la recherche d’un travail. En effet, si l’utilisation des sites d’emploi tels Monster, Cadremploi ou encore Regionsjob… n’est pas récente, le recours aux réseaux sociaux professionnels pour recruter ou chercher du travail, lui, se développe de plus en plus. Mais pour quels résultats ?
Selon une enquête Piana HR Group, spécialiste du recrutement et de la chasse de tête, publiée en novembre 2011, 37,5 % des recruteurs et 67,3 % des candidats interrogés sont inscrits à des réseaux professionnels comme LinkedIn ou Viadeo. Et la motivation principale des candidats qui s’inscrivent sur un réseau professionnel est bel et bien de trouver un emploi. Faciliter leur recherche est en effet l’objectif mis en avant par 69,2 % des répondants. “Pourtant, 80 % d’entre eux ne trouvent pas ce qu’ils recherchent”, souligne l’étude.
Réseaux sociaux et recruteurs
Néanmoins, l’enquête met en avant la présence grandissante des recruteurs sur les réseaux sociaux professionnels, une progression “révélatrice du potentiel de ces outils. En effet, seulement 48 % des recruteurs interrogés disent utiliser des job boards traditionnels (Monster, Cadremploi, Regionsjob…), notamment en postant des annonces pour 52,4 %, mais aussi via l’accès aux CVthèques (38,1 %) ou encore via des routages e-mails ciblés auprès des candidats (28,6 %)”. Alors que l’usage des services sur les réseaux sociaux est sensiblement différent : les recruteurs sont environ 20 % de moins à utiliser les annonces, mais demeurent 30 % à employer l’accès à la CVthèque.
“Les réseaux commencent donc à trouver leur place dans l’univers professionnel, notamment pour augmenter le nombre de ses contacts, ajoute l’enquête. L’utilisateur de tels réseaux ne recherche plus seulement le côté ludique, mais souhaite se donner plus de chance dans le monde du travail en développant un solide carnet d’adresses. Cependant, ces outils ne permettent pas encore véritablement de trouver un emploi.”
Le pour et le contre
Ainsi, selon les candidats interrogés, les principaux atouts de ce type de sites sont l’échange et le partage sur le plan professionnel, le fait de pouvoir élargir son réseau, la convivialité, les offres d’emploi et la simplicité d’utilisation. “En revanche, les candidats s’avèrent critiques sur les fonctionnalités payantes, le manque de confidentialité, l’atteinte à la vie privée, la démarche commerciale de certains contacts et les sollicitations non désirées ou non appropriées.”
L’aspect pécuniaire est aussi un obstacle pour les recruteurs, ces derniers souhaitant à 58,8 % que les annonces soient moins onéreuses (63,2 % sur les sites de type job boards). En outre, 52,9 % souhaiteraient que celles-ci génèrent de meilleurs résultats pour trouver plus de profils pertinents (47,4 % sur les job boards). Enfin, 47,1 % estiment que l’utilisation des réseaux sociaux prend trop de temps car il est difficile de trouver les coordonnées des candidats.
Des conseils plutôt que du travail
“Contrairement aux idées reçues, les réseaux professionnels ne lèvent pas les freins des job boards classiques : options payantes pour les candidats et aspect trop chronophage pour les recruteurs, tempère Jean-Christophe Le Feuvre, président de Piana HR Group. 1,5 million de postes sont non pourvus chaque année : aujourd’hui, le modèle ne fonctionne pas.”
Ana Fernandez, coach et formatrice Energycoaching, précise quant à elle que lorsqu’un candidat entre en relation avec des contacts via un réseau social, “ces derniers sont plus dans le conseil, le tutorat. Les gens sont plus ouverts quand on vient en demandant des informations plutôt qu’en affichant clairement que l’on cherche un travail. C’est humain : quand on est face à une demande à laquelle on sait ne pas pouvoir répondre, on se sent mal à l’aise”.
Par ailleurs, utiliser les réseaux sociaux pour chercher du travail, c’est exposer aux yeux de tous, même à son employeur actuel lorsque l’on est encore en poste, sa volonté de partir… Néanmoins, cet aspect ne représente pas un problème pour tout le monde, au contraire : “J’ai vu des cadres supérieurs en jouer avec leur société, raconte Ana Fernandez. Ils mettaient à jour leur profil pour montrer qu’ils voulaient bouger. Mais en temps de crise, certains n’osent pas”. Et d’ajouter : “Il y a aussi des cadres qui ne veulent pas changer d’entreprise, mais qui modifient leur profil pour ‘piquer le taureau’. Les commerciaux jouent beaucoup de cela”.
Les “applis” s’y mettent aussi !
À noter : les nouvelles technologies adaptent les outils professionnels de recherche d’emploi à tous les supports. Ainsi, les smartphones et tablettes numériques disposent de nombreuses applications gratuites pour chercher du travail. Pôle emploi, Cadremploi, Keljob, Monster… ont en effet développé leur “appli”.
Par exemple, Pôle emploi dispose de plus de 200 000 offres, mises à jour régulièrement par les conseillers de la structure. L’application fonctionne sur le même principe que le site Internet : indication du poste ou du métier visé, de la localisation, du type de contrat recherché, etc. Une liste d’offres d’emploi apparaît alors sur l’écran.
En outre, les atouts des applications de ces institutions et sociétés sont multiples : alertes en temps réel lors de la publication d’une annonce, mémorisation de ses recherches et transfert de l’offre repérée sur sa boîte e-mail, accès aux actualités du marché du travail et à des conseils pour optimiser sa candidatures, géolocalisation… Des outils qui favorisent la réactivité des candidats.
Quelques sites…
www.monster.fr
www.cadremploi.fr
www.regionsjob.com
www.pole-emploi.fr
www.keljob.com
www.linkedin.com
www.viadeo.com