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“Future of jobs” : l’IA pourrait créer 58 millions de nouveaux emplois d’ici 2022

La dernière étude du Forum économique mondial sur l’avenir du travail estime que, face à l’automatisation des tâches, 75 millions d’emplois disparaîtront d’ici 2022, mais que dans le même temps, 133 millions d’emplois devraient être créés. Une destruction créatrice à laquelle les entreprises devraient se préparer.

De nombreux métiers n’existent pas encore, et selon la dernière étude du Forum économique mondial (FEM), ce sont près de 58 millions d’emplois qui pourraient être créés d’ici 2022 grâce à l’automatisation. L’enquête, sortie le 17 septembre dernier et intitulée “The Future of Jobs”, prédit pour bientôt les débuts d’un processus de destruction créatrice.

D’ici à 2025, la part des heures de travail effectuées par les humains devrait passer de 71 % à 48 %, et les robots devraient assurer 52 % des tâches professionnelles courantes (contre 29 % aujourd’hui)… ce qui ferait disparaître 75 millions d’emplois (notamment dans le secrétariat, la comptabilité et les chaînes d’assemblage en usine).

Mais l’intelligence artificielle, les algorithmes et les machines devraient aussi permettre de créer, dans la même période, 133 millions d’emplois nouveaux (dans les domaines de la robotique, de l’ingénierie, de l’IA et du Big Data, à destination de secteurs comme l’aviation, le tourisme et les services financiers) – soit un solde net positif de 58 millions d’emplois supplémentaires.

“Les entreprises doivent soutenir activement leurs effectifs existants”

Selon le Forum économique mondial, la “fin du travail” grâce aux machines est loin d’être proche, mais le monde du travail devrait être fortement perturbé, et face à cela, les entreprises doivent se préparer, notamment via la formation. « La question la plus importante pour les entreprises, les gouvernements et les individus n’est pas de savoir à quel point l’automatisation affectera les chiffres de l’emploi, mais comment le marché du travail peut être accompagné dans la recherche d’un nouvel équilibre dans la division du travail entre humains, robots et algorithmes”, indiquent ainsi les auteurs de l’étude.

Les économistes expliquent que les nouveaux métiers annoncés nécessiteront des connaissances poussées (en robotique, en IA, en maths et en gestion des données, notamment), ce qui devrait pousser les entreprises à recourir à des “sous-traitants”, pour des travaux spécialisés, et à développer de plus en plus le télétravail. Pour Klaus Schwab, président du FEM, “il est essentiel que les entreprises jouent un rôle actif dans le soutien de leurs effectifs existants, grâce à la reconversion et au perfectionnement. Et il est aussi impératif que les individus adoptent une approche proactive de leur formation tout au long de la vie. De leur côté, les gouvernements doivent dès maintenant créer les bases d’un environnement propice à cette mutation du travail”.

À noter qu’il ne s’agit pas de la première étude sur le sujet : en 2014, déjà, le cabinet Roland Berger estimait que le “remplacement” du travail humain par les machines devrait concerner, en France, 42 % des métiers et 3 millions d’emplois d’ici 2025.

 

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