Emploi

Carrières commerciales : en recherche constante de nouveaux talents

Moins attirantes que par le passé, les carrières commerciales offrent pourtant de nombreuses opportunités pour les profils bac à bac +3, notamment au sein des PME.

Historiquement destinés aux diplômés des écoles de commerce, les métiers commerciaux connaissent une désaffection au profit du marketing ou de la gestion : “Les fonctions commerciales sont peu valorisées ces dernières années et les formations mal adaptées aux besoins des entreprises, ce qui entraîne de sérieuses problématiques de recrutement”, affirme Blandine Guégan, secrétaire adjointe du mouvement des Dirigeants Commerciaux de France (DCF). Une pénurie de candidats qui laisse le terrain libre aux postulants issus de formations plus courtes, et dotés bien sûr d’un tempérament commercial aguerri. L’avantage de ces professions : “Les entreprises en ont toujours besoin, dans les périodes de crise comme de croissance”, souligne Laurent Juery, directeur Page Personnel de la région Sud-Ouest. En matière de salaire, si ces derniers n’ont pas beaucoup progressé, Blandine Guégan constate une meilleure prise en compte des attentes des candidats ces dernières années au travers d’un rééquilibrage entre variable et fixe.

Les technico-commerciaux, des profils très recherchés

“Les professionnels possédant une double compétence commerciale et technique sont très convoités, notamment en commerce B to B dans l’industrie ou le bâtiment”, révèle Laurent Juery. Si les grandes entreprises privilégient les recrutements au-delà du bac + 4, les PME intégreront plus facilement des candidats à bac + 2, ajoute-t-il. Les formations les plus recherchées selon lui : les BTS électrotechniques ou mécaniques, la compétence commerciale pouvant s’acquérir au travers des expériences professionnelles. “Il existe un vivier de postes dans les secteurs connexes au bâtiment et à l’IT. Un bac technique suivi d’un DUT techniques de commercialisation ou d’un BTS management d’unités commerciales peut s’avérer un bon sésame”, conseille de son côté Blandine Guégan.

La vente directe, un bon apprentissage du métier

Autre pourvoyeur important d’emplois, la vente directe (lire notre cahier p. 60) qui recrute des vendeurs en B to C, notamment dans la pose de fenêtres, la menuiserie, la rénovation ou l’isolation des logements, détaille Laurent Juery. Des postes à la fois difficiles et très enrichissants selon Blandine Guégan : “Ils permettent de faire l’apprentissage de la profession, tout en offrant la possibilité de travailler en autonomie”. En banque, les profils de conseiller clientèle sont recherchés à bac + 2/3 : “C’est un secteur qui a du mal à attirer et qui privilégie l’alternance pour avoir un vivier de candidatures, la période d’apprentissage débouchant généralement sur un emploi”, détaille Blandine Guégan.

Les opportunités sont aussi nombreuses dans le secteur de la distribution : “Les grands acteurs comme Séphora, Décathlon, Boulanger ou Carrefour recrutent constamment des bacs pro vente. Des positions qui peuvent évoluer vers des missions managériales grâce à la formation interne”, indique Blandine Guégan. À la frontière des fonctions cadres, les chefs de rayon sont aussi très demandés, les entreprises étant confrontées à un turn-over élevé : “C’est un métier exigeant en matière de nombre d’heures et de mobilité, alors que les salaires ne sont pas très élevés”, justifie Daniele Pederzoli, directeur du programme Bachelor in Retail Management de l’école de commerce Neoma. Enfin, plus de 50 % des besoins de recrutement ne donnant pas lieu à la publication d’une offre d’emploi selon le réseau DCF, pour trouver le job de vos rêves, n’hésitez pas à vous rendre visibles sur les réseaux physiques et sociaux.

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