Vous souhaitez partir à l’étranger pour chercher un travail ? Sachez que, selon la destination, il est possible de percevoir vos indemnités d’aide au retour à l’emploi (ARE). Faisons le point.
Partir à l’étranger peut être une solution pour trouver un travail. Si vous êtes demandeur d’emploi en France et que vous bénéficiez des allocations d’aide au retour à l’emploi (ARE), il est tout à fait possible de les percevoir hors de l’Hexagone. Toutefois, il faut que vous vous installiez dans un pays membre de l’Union Européenne ou de l’Espace économique européen*. Pour pouvoir en bénéficier, rendez-vous dans votre agence Pôle emploi la veille de votre départ afin de procéder à une cessation d’inscription. “Cela signifiera que vous n’êtes plus inscrit en tant que demandeur d’emploi en France”, indique Benoît Malassinet, référent réglementaire à la direction régionale Pôle emploi Nouvelle-Aquitaine.
Durée limitée
Une fois cette démarche effectuée, un formulaire U2 vous est remis et il suffira de le présenter lors de votre inscription, à faire dans les sept jours, auprès de l’organisme étranger du pays dans lequel vous vous installez. “Attention, il est impératif de respecter ce délai. Car Pôle emploi maintient l’allocation pendant 3 mois à partir de la date où vous effectuez votre cessation d’inscription en France”, insiste Benoît Malassinet. Donc si vous quittez le territoire le 1er octobre, vous bénéficierez de l’ARE jusqu’au 31 décembre. Une échéance qui ne pourra pas être décalée, quelle que soit la raison : que vous traîniez à faire les démarches ou que vous retrouviez un travail une fois sur place.
Reprise d’activité
En effet, si cette situation se présente, votre allocation est suspendue le temps de votre contrat. Si celui-ci prend fin après les trois mois réglementaires, vous ne pourrez plus toucher votre ARE dans ce pays. Vos droits ne sont pas pour autant annulés. “En cas de retour en France, vous bénéficierez à nouveau de votre ARE pour la période restante”, indique Benoît Malassinet. Et si jamais vous revenez dans l’Hexagone après avoir travaillé plusieurs années dans un pays européen, sachez que cette période peut être assimilée à un emploi exercé en France. “À condition que vous ayez retravaillé postérieurement sur le territoire français, au moins une journée”, insiste Benoît Malassinet.
*Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Chypre, Croatie, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, Royaume-Uni, Grèce, Hongrie, Irlande, Islande, Italie, Lettonie, Liechtenstein, Lituanie, Luxembourg, Malte, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République Tchèque, Roumanie, Slovaquie, Slovénie, Suède et Suisse