Lors d’un entretien, il peut être difficile de savoir comment justifier une période “d’inactivité” plus ou moins longue entre deux expériences professionnelles. À vous, simplement, de vous préparer à cette fameuse question piège : « pourquoi ce trou sur votre CV »…
Vous craignez que les « trous » dans votre CV vous pénalisent ? Sachez qu’une majorité de salariés connaissent une période d’inactivité. « Rares sont ceux qui réussissent à avoir un parcours linéaire – sans enfants, sans maladie, sans licenciement, ou sans galère de recherches. Les candidats ont raison de s’en soucier, car les recruteurs regardent cela attentivement. C’est pour eux une façon de les jauger », remarque Christel de Foucault, conférencière et formatrice sur les techniques de recherche d’emploi.
Tourner ses “trous” en positif
Justifier un « trou » débute par le CV lui-même. Partez du principe qu’une période sans emploi est rarement synonyme d’inactivité. Pour Christel de Foucault, mieux vaut essayer de combler le vide, en présentant les « expériences enrichissantes » susceptibles d’intéresser le recruteur. « Si on a fait un tour du monde, ou si on a rejoint une association, pourquoi ne pas le développer ? En mettant en avant des soft skills (savoir s’adapter, gérer un projet…) ? »
Si vous vous êtes arrêté pour vous occuper de vos enfants, des compétences peuvent aussi être mises en avant, comme le sens de l’organisation. « Tout peut être justifié, du moment qu’on le rend, à la lecture, professionnel », note Christel de Foucault. N’hésitez pas à mentionner si votre période de chômage a été l’occasion de suivre des formations. En revanche, la conseillère préconise de ne pas parler dans son CV d’une maladie, d’un burn-out ou encore d’un divorce : « le recruteur n’a pas à être informé d’éléments personnels vous concernant, et il pourrait écarter votre candidature ».
Rester positif et honnête
Lors de l’entretien, le principe reste le même : répondre de façon honnête, mais sans trop rentrer dans les détails. « Il faut faire d’un échec quelque chose de positif – par exemple, si vous avez quitté une entreprise pour une autre et que ça ne s’est pas bien passé dans la nouvelle, expliquez comment votre période de chômage vous a permis de vous remettre en question », explique Christel de Foucault. Essayez de trouver des arguments qui montreront que malgré les écueils, vous êtes resté un professionnel.
En cas de “trou” pour raisons personnelles, essayez de rassurer le recruteur. « Par exemple, si on a arrêté de travailler pour élever ses enfants, il faut lui expliquer que ceux-ci sont maintenant autonomes, et que l’on veut désormais s’investir à fond dans sa carrière », indique Christel de Foucault.
Parmi les erreurs à ne surtout pas commettre, outre le fait de se mettre en colère, « il ne faut surtout pas rejeter la faute sur les autres, par exemple en critiquant son ancienne entreprise… ou arriver en ayant honte de ses trous : il est légitime d’avoir des écueils », conclut la conseillère.