Du simple chatbot, cet assistant virtuel simulant une conversation avec l’internaute au recruteur digital, gonflé d’intelligence artificielle, il convient d’adopter un comportement adéquat. Décryptage des erreurs à ne pas commettre face à ces recruteurs de demain.
Pas d’inquiétude. Certains de ces robots ne participent pas au recrutement, mais ne sont là qu’en informateurs pour de futurs candidats. C’est le cas par exemple de la Poste. “Notre chatbot permet d’assurer un premier niveau de réponse aux candidats qui nous interrogent sur des questions très fréquentes et identiques liées à l’emploi et les postes à pourvoir. Depuis sa mise en place il y a plus d’un an, ce sont plus de 200 000 questions-réponses qui ont pu être échangées !”, précise Véronique Jau-Poupineau, responsable département marque employeur au groupe La Poste. Ici, pas de risque, à la suite de sa conversation avec le chatbot, la personne postule ou non à une offre d’emploi. Si cette dernière candidate à une annonce, elle intègre alors le processus de sélection lié au poste à pourvoir.
Bien se préparer en amont
En revanche, d’autres sociétés ont franchi le cap et utilisent déjà des avatars pour faire passer des entretiens entièrement digitalisés. C’est le cas de Manpower, dont le robot, baptisé Zara, pose aux candidats entre trois et cinq questions ouvertes. Puis ce dernier doit répondre à un quiz pouvant porter sur des traits de personnalité, de la logique ou de la capacité d’analyse. “D’un point de vue pratique et du fait de la technologie employée, avant de démarrer l’entretien, Zara, notre recruteuse virtuelle, demande aux candidats de se centrer par rapport à la caméra, d’éviter de faire des gestes brusques et de parler d’une voix claire et nette. Il faut s’installer confortablement dans un environnement calme, pour éviter toute nuisance extérieure”, explique Raoul Mattei.
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Une présélection des candidatures
Et le directeur général d’Experis France, une marque de ManpowerGroup de poursuivre : “Comme pour un entretien classique avec un recruteur, il est important de se préparer en amont afin de ne pas se sentir déstabilisé face aux questions posées. Les candidats ont tendance à passer quelques secondes par question, sans forcément étoffer leurs réponses, ce qui peut jouer en leur défaveur car toutes les réponses sont retranscrites et analysées grâce à l’intelligence artificielle.” Zara a pour mission d’accélérer la phase de présélection des candidatures. Bien évidemment, si cette recruteuse permet déjà d’analyser le langage du corps, du discours et de la personnalité des candidats, les équipes RH gardent toujours la main et la décision finale.
Cet article fait partie d’un dossier sur les bonnes pratiques du recrutement 2.0, à retrouver actuellement en kiosque (ou sur notre boutique en ligne) dans le n°249 de Rebondir.