Une recherche d’emploi qui traîne en longueur et le moral s’en ressent inéluctablement. Comment alors ne pas sombrer dans la sinistrose ? Il existe quelques conseils pratiques et immédiatement applicables.
Face à une période de chômage qui dure, il est impératif de recréer un cadre. “Il faut mettre son réveil toujours à la même heure, sortir de chez soi, en allant dans un café, à la bibliothèque, pour travailler, mettre fin à ses recherches à heure fixe, etc. Ces éléments me semblent essentiels pour gérer, d’une part, son énergie et conserver, d’autre part, sa posture d’actif !”, explique Alicia Couderc, directrice de Cojob, un collectif de chercheurs d’emploi. Car il est bien question ici de solitude forcée. Mais qui n’est en rien une fatalité. “Pour aller au-delà de l’éparpillement, aller travailler en dehors de chez soi dans des espaces de co-working, des cafés, des bibliothèques, fixer trois priorités dans sa journée qui peuvent être professionnelles et personnelles”, note Pauline Voldoire, cofondatrice d’Activ’Action, réseau solidaire de chercheurs d’emploi en France.
Une communauté d’entraides
Parmi les autres conseils à mettre en place, celui de rechercher un emploi à plusieurs. Dans ce temps long, le collectif encore une fois peut faire des merveilles. “Chez Cojob, nous sommes persuadés que chercher ensemble, c’est déjà trouver ! À plusieurs, on peut partager des bons plans, son réseau, mais aussi ses doutes et ses craintes. Le travail est un facteur important de sociabilisation. En rejoignant un groupe de cosearching, c’est l’occasion de s’entraîner à passer des entretiens, de tester son CV ou sa présentation”, poursuit Alicia Couderc. Même constat au sein du réseau Activ’Action qui permet d’échanger avec d’autres personnes dans la même situation via ses ateliers collectifs et sa communauté d’entraide
Le bénévolat pour regonfler l’estime de soi
Lorsque cette période de chômage dure, il est souvent important de se sentir utile. À nouveau. “Une des bonnes pratiques consiste à s’investir en tant que bénévole dans une association, faire du mécénat de compétences, aider des entrepreneurs. Cela permet de rencontrer de nouvelles personnes, de se sentir utile et de développer de nouvelles compétences ou connaissances”, explique Pauline Voldoire. De son côté, Hélène Picot, coach en reconversion ne dit pas autre chose : “Cette période peut jouer sur la baisse de l’estime de soi, aussi, pour permettre de la regonfler et de se sentir à nouveau utile, je conseille souvent de faire du bénévolat. Vous pouvez passer par la plate-forme Benenova qui liste une partie des associations qui recherchent des aides momentanément. Ce qui permet de rencontrer des gens et d’échanger.” Tout est bon pour aller de l’avant. On le voit, l’engagement bénévole peut être une excellente méthode pour développer ses qualifications, élargir son réseau et découvrir de nouveaux secteurs. “S’engager pour une cause d’intérêt général, c’est lutter contre la petite voix qui vous dit que vous ne servez à rien”, conclut Alicia Couderc.