Les salariés en reconversion sont de plus en plus nombreux à se tourner vers l’artisanat, notamment en tant qu’entrepreneurs. Un gain de liberté, mais aussi de sens.
“Boudé pendant plusieurs année, l’artisanat connaît actuellement un engouement chez les jeunes et les moins jeunes, tous en quête de sens et d’indépendance”, constate Lucie Leblanc, responsable formation continue à la CMA (Chambre des Métiers et de l’Artisanat) Yvelines.
Parmi les métiers les plus prisés par les candidats à la reconversion, selon l’organisme : boulanger, plombier, ou encore pâtissier.
D’après la CMA, la reconversion dans l’artisanat passe de plus en plus par la création d’entreprise. “Une personne sur deux en reconversion dans ce domaine veut devenir indépendant. L’avantage est d’être son propre patron et de bénéficier d’une certaine forme de liberté”, explique Lucie Leblanc, qui a été très sollicitée lors du salon Nouvelle Vie Professionnelle, le 14 novembre 2019 à Paris.
Compétences techniques et transversales
Le besoin de sens pousse notamment un grand nombre de cadres et d’employés du tertiaire vers l’entrepreneuriat en artisanat. “Créer son entreprise dans ce secteur nécessite des compétences transversales (gestion, management, fiscalité…), mais aussi techniques. Pour cela, les CMA proposent des formations sur mesure dans leurs centres de formation (dans l’alimentaire, le bâtiment, la fabrication d’art et le bien-être), ou chez des partenaires tels que les Compagnons du Devoir et les Greta”, indique Lucie Leblanc.
Toutefois, la responsable de formation continue constate qu’il est aussi possible de devenir entrepreneur dans l’artisanat, sans avoir aucune compétences techniques. “Pour cela, il faut des compétences dans la direction d’entreprise. Mais il est alors possible de se reposer sur un personnel qualifié”.