Le cancer du sein pénalise encore trop de femmes dans leur vie professionnelle

Une étude Canto publiée dans le Journal of clinical oncology révèle que 21 % des femmes, soit une femme sur cinq, n’ont pas réussi à reprendre le travail après l’arrêt de leur traitement. Symptômes dépressifs, travail manuel et traitement médical restent les principales causes de ce non-retour à l’emploi.

Les femmes atteintes d’un cancer du sein restent encore trop peu à reprendre leur travail et ce même un an après l’arrêt de leur traitement. Ce sont les résultats de la dernière étude Canto publiée dans le Journal of clinical oncology.

Les fondations Arc, Gustave Roussy, l’association Susan G.Komen et le programme Odyssea ont ainsi permis la réalisation de ces travaux auprès de 1 900 femmes âgées de moins de 57 ans et en emploi au moment de leur maladie. “Le premier constat est que 21 % des femmes, soit une femme sur cinq, n’ont pas repris une activité professionnelle alors que les traitements sont arrêtés depuis un an”, note l’étude. Et cette dernière de poursuivre : “Parmi ces femmes, 74 % étaient en arrêt maladie, 9 % à la recherche d’un emploi et 17 % étaient dans une autre situation (invalidité, pré-retraite etc).”

Un nécessaire aménagement du temps de travail

“La maladie a tout changé dans la vie de ces femmes. La majorité de ces dernières n’a pas envie de reprendre un travail où elle ne sent pas heureuse. Par ailleurs, le regard des collègues, pas forcément bienveillant, peut conduire ces femmes à quitter leur travail”, note Christine Salaün Chevalier, présidente du fonds de dotation Ereel.

Et de poursuivre : “Celles qui optent pour un mi-temps thérapeutique se rendent vite compte que cela peut être très dur physiquement surtout si l’employeur n’aménage pas leur temps de travail. De plus, il faut vraiment que les pouvoirs publics allouent plus de moyens à cette grande cause. Il est nécessaire aussi que les entreprises se mobilisent davantage dans ce sens.”