Le recrutement se fait aujourd’hui de plus en plus par réseau. Mais se faire recommander pour un poste ressemble parfois à un exercice d’équilibriste. Conseils pour avancer sans tomber.
Entretenir son réseau
Qui dit recommandation dit relation. Pour se faire recommander pour un poste, il faut pouvoir s’adresser à des personnes de son réseau direct ou élargi. Un réseau qui s’entretient : pas question de demander une recommandation à une personne que l’on n’a pas contactée depuis plusieurs années. Ne pas hésiter, donc, à envoyer un petit message de temps en temps, pour la nouvelle année ou souhaiter de bonnes vacances. “Il y a un côté généreux dans l’entretien de son réseau. Il ne faut pas l’activer que quand on en a besoin”, estime Mustapha Benkalfate, directeur-fondateur de Jobtimise, Évidemment, il faut de son côté ne pas hésiter à rendre des services.
Ne pas passer pour un quémandeur
Dans son livre Trouver le bon job grâce au réseau (éditions Eyrolles), Hervé Bommelaer conseille de ne pas parler de sa recherche d’emploi trop directement. Rien de tel pour se griller ! En effet, la personne contactée n’est pas forcément celle qui a le pouvoir de recruter. “Il faut lui demander ce qu’elle aura même du plaisir à vous proposer : de l’information, des conseils, des suggestions, une validation du projet, des idées”, énumère-t-il. L’objectif est que cette personne nous amène jusqu’au décideur qui pourra, lui, nous offrir un job.
Battre le fer tant qu’il est chaud
Si la personne à laquelle on s’adresse pour une recommandation a travaillé avec nous il y a plusieurs années, elle risque de ne plus savoir quoi raconter à notre propos et donc de décliner notre demande. Mustapha Benkalfate conseille donc de demander des lettres de recommandation dès que l’on quitte un travail ou une mission et de conserver ainsi un dossier de recommandations dont on pourra se servir à l’avenir. “La lettre ainsi écrite permettra de raviver la mémoire de son interlocuteur qui décidera ou non de la remettre à jour”, poursuit-il.
Ne pas se limiter à ses supérieurs
Mustapha Benkalfate rappelle qu’il ne faut pas penser que seuls les supérieurs peuvent apporter leur recommandation pour un poste. “Il est également possible de faire appel à un collègue ou à un client”, précise-t-il. En effet, beaucoup de personnes peuvent nous mettre en lien avec le bon contact pour un poste et vanter nos qualités professionnelles. Attention par contre à ne pas mêler la sphère personnelle et professionnelle : un ami, un voisin ou un cousin aura du mal à vendre notre professionnalisme. “Il ne faut pas manipuler l’exercice et trouver des personnes qui pensent vraiment du bien de votre travail”, met en garde Mustapha Benkalfate.
Remercier
Une fois l’entretien décroché, il est essentiel de tenir au courant la personne qui nous a recommandé pour le poste. D’autant plus que cette dernière peut être de bon conseil pour préparer cet entretien, si elle connaît bien l’entreprise ou le recruteur, voire le poste. Enfin, il faut bien évidement la prévenir une fois que l’on a la réponse sur l’obtention ou non du poste. Et ne pas oublier de la remercier, quelle que soit l’issue de cette recommandation.
Ève Mennesson