Dans le cadre de la crise sanitaire que la France traverse actuellement, les salariés à domicile ont aussi droit au chômage partiel. Ce qui fait de notre pays, une exception en Europe.
Bercy a lancé, ce lundi 30 mars, un dispositif qui permet aux particuliers employeurs d’être éligibles au chômage partiel pour leurs salariés à domicile. Ainsi, sur les plates-formes Cesu ou Pajemploi, les particuliers employeurs peuvent déclarer les heures effectuées puis remplir dans un second temps les heures prévues non réalisées via un formulaire spécifique. Ils devront ensuite verser 80 % du montant du salaire net des heures non réalisées au salarié, montant qui sera reversé dans un délai “d’environ 15 jours“, peut-on lire sur le site de l’Urssaf. L’objectif du dispositif est d’éviter l’arrêt des versements de salaire chaque mois. Pour l’ensemble de ces salariés, le ministre du Budget, Gérald Darmanin, en appelle d’abord à “la solidarité nationale“, demandant à “l’ensemble des particuliers employeurs qui le peuvent de maintenir leur rémunération, même si certaines heures n’ont pas été réalisées“.
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Une mesure de soutien
La France est ainsi le seul pays confiné à mettre en place une telle mesure de soutien à l’ensemble de ces salariés. Dans ce contexte, la plate-forme d’intermédiation de services à domicile Yoopies, estime que 89 % des particuliers devraient opter pour ce dispositif. “À notre connaissance, la France est le seul pays à avoir mis en place un tel soutien aux salariés à domicile, je félicite le gouvernement pour cette mesure qui permet de venir en aide à des personnes souvent dans des situations fragiles“, commente Benjamin Suchar, fondateur de Yoopies.