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Rémunération : les inégalités hommes-femmes persistent

Alors que les politiques en faveur de l’égalité salariale se multiplient dans les entreprises, des efforts importants restent à fournir pour arriver à une situation équitable entre les hommes et les femmes selon l’Insee.

Dans sa dernière note, l’Insee nous apprend qu’en 2017, en France, les femmes salariées du secteur privé gagnent en moyenne 16,8 % de moins que les hommes en équivalent temps plein (EQTP), c’est-à-dire pour un même volume de travail. À cet écart de salaire s’ajoutent également des inégalités de volume de travail, les femmes étant bien plus souvent à temps partiel et moins souvent en emploi dans l’année que les hommes.

Lorsque l’on tient compte de ces deux sources d’écart à travers le revenu salarial, les femmes perçoivent en moyenne une rémunération inférieure de 28,5 % à celle des hommes. Plus de 40 % de cet écart résulte des inégalités de temps de travail. L’Insee nous apprend également que les écarts de salaire se réduisent plus vite que les écarts de volume de travail. Depuis le début des années 2000, l’écart de revenu salarial se réduit de 0,4 point par an en moyenne.

Un écart plus élevé pour les diplômés

Sans surprise, l’écart de salaire en EQTP entre les sexes augmente nettement avec le niveau de diplôme : il s’élève à 29,4 % pour les titulaires d’un bac + 3 ou plus, contre 15,8 % pour ceux qui n’ont pas le baccalauréat.

C’est l’inverse pour les inégalités de volume de travail, qui sont deux fois plus importantes parmi les salariés n’ayant pas le baccalauréat que parmi les plus diplômés. Au total, l’écart de revenu salarial entre les femmes et les hommes est un peu plus élevé pour les plus diplômés. Les écarts de salaire en EQTP entre les sexes croissent également avec l’expérience professionnelle. Ils sont limités pour les personnes récemment entrées sur le marché du travail (6,4 % en 2017 parmi les individus ayant moins de 5 ans d’expérience professionnelle), alors qu’ils atteignent 21,7 % pour celles qui ont plus de 30 ans de carrière derrière elles.

À l’inverse, les inégalités de volume de travail sont plus importantes pour les personnes en phase d’insertion professionnelle que pour celles qui sont plus avancées dans leur carrière : elles s’élèvent à 12,6 % pour les salariés les moins expérimentés, contre 9,9 % pour les salariés en fin de carrière.

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