Alors que l‘emploi des jeunes est une priorité du gouvernement, les écoles de la seconde chance réaffirment leur efficacité en matière d’insertion professionnelle.
Si le marché de l’emploi promet d’être tendu pour les nouveaux diplômés, la situation risque d’être encore plus critique pour les décrocheurs et les personnes éloignées de l’emploi. Dans cette perspective, le réseau des écoles de la seconde chance (E2C) réaffirme son champ d’actions.
Souvent méconnu du grand public, le réseau détaille dans un communiqué compter 55 membres qui gèrent 133 sites-écoles partout en France dans 12 régions, 57 départements et 5 régions ultra-périphériques. Les E2C recensent 59 % de stagiaires prescrits par les missions locales et 4 % par Pôle emploi. Les autres partenaires de l’insertion comme les éducateurs ou encore les associations locales orientent 9 % des stagiaires intégrés.
15 000 jeunes accueillis chaque année
Créées il y a 20, ces structures accueillent chaque année plus de 15 000 jeunes Français, de 16 à 25 ans, sortis du système scolaire sans qualification, et en voie d‘exclusion. Ainsi, en 2019, le réseau a accueilli 15 631 jeunes décrocheurs et 63 % d‘entre eux ont trouvé un emploi ou une formation qualifiante à l‘issue de leur cursus.
Parmi eux, 25 % sont en formation diplômante ou qualifiante 12 % en alternance (contrat d’apprentissage ou de professionnalisation) et 26 % en contrat de travail dont 2 % en contrats aidés.
Les inscriptions sont gratuites et ouvertes tout au long de l‘année, même l‘été. Les jeunes qui intègrent une E2C ont un statut de stagiaire de la formation professionnelle et touchent une rémunération en moyenne de 300 euros par mois.
A noter : la part des mineurs accompagnée par les E2C ne cesse d‘augmenter. Représentant 6 % il y a 5 ans et 9 % en 2017, la proportion des stagiaires de 16 à 17 ans s‘élève désormais à 19 %.