Emploi

En 2021, les recruteurs cherchent des candidats honnêtes, avec des soft skills

Après une année 2020 difficile, les entreprises comptent reprendre leurs recrutements. Comment les candidats pourront-ils tirer leur épingle du jeu en 2021 ? Pour les recruteurs, tout se jouera autour de leurs “soft skills” et de leur sincérité, nous apprend une étude de l’institut Dynata pour Monster.

Avec la pandémie de Covid-19, de nombreuses entreprises ont gelé leurs embauches. Qu’en sera-t-il en 2021 ? Qu’attendent les recruteurs des candidats, et comment ces derniers pourront-ils tirer leur épingle du jeu ? En novembre dernier, l’institut Dynata a réalisé une enquête pour Monster auprès des professionnels RH. Celle-ci, publiée le 15 février, nous apprend notamment qu’ils sont nombreux à penser créer de nouveaux postes. Et aussi que les “soft skills”, ces fameuses compétences comportementales, seront décisives dans leur processus de recrutement.

 

Un recruteur sur trois compte créer de nouveaux postes

Si 10 % des recruteurs se disent “inquiets pour l’embauche” en 2021, les perspectives sont “globalement plutôt optimistes”, observe Monster. Ainsi, 90% d’entre eux affirment être confiants pour trouver le bon candidat. Ils sont aussi 54 % à prévoir des embauches sur des postes existants, et 28 % pensent en créer de nouveaux.

Une part qui reste non négligeable (18 %) envisage de continuer à geler leurs recrutements face à la crise. Mais ils évoluent surtout dans des TPE (23 %, contre 11 % des grandes entreprises). Les PME devraient recruter davantage : ainsi, plus d’un tiers (39 %) souhaitent créer de nouveaux postes dans les mois à venir (contre 24 % des petites et 19 % des grandes).

Au niveau des secteurs d’activité, Monster constate qu’ils restent “inégalement touchés” par la crise. “Propulsés par l’activité à distance, le digital et l’IT s’en sortent bien, puisqu’un recruteur sur deux du secteur envisage de créer de nouveaux postes (51 %). A l’opposé, les secteurs de l’hôtellerie et du loisir, fortement impactés par la perte d’activité, devraient peu embaucher en 2021 (52 % des recruteurs n’embaucheront pas)”, indique la plate-forme de recherche d’emploi.

 

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Les recruteurs mettront en avant l’équilibre vie personnelle-vie professionnelle

Alors que le mot télétravail est de plus en plus fréquent dans les offres d’emploi, les recruteurs semblent être conscients que ce mode d’organisation peut impacter l’équilibre vie professionnelle – vie personnelle ; et que les attentes des candidats sont encore plus fortes en la matière depuis un an. Ainsi, s’ils sont en majorité (90 %) confiants dans leur capacité à trouver les bons profils, ils sont aussi 31 % à faire de cette question de l’équilibre des temps de vie un “enjeu” pour 2021. En mettant ce sujet en avant lors de leurs processus de recrutements.

“Par ailleurs, 27% des recruteurs craignent des attentes salariales irréelles compte tenu de la crise sanitaire et de son impact sur l’économie”, indique l’étude. Ce qui signifie donc, pour les candidats, qu’il semble vain de revoir leurs prétentions trop à la hausse en 2021.

 

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Les compétences transférables : un “élément clé” pour les recruteurs en 2021

À noter que les recruteurs distinguent deux “points de difficultés” lors des processus d’embauche à distance : 49 % pensent qu’il est “difficile d’apprécier si les qualités des candidats sont en accord avec les attentes du poste” en visio ; et pour 41 % d’entre eux, il risque aussi d’être “complexe de cerner le candidat sans le voir physiquement”.

Dans cette optique, comment les candidats pourront-ils se distinguer à leurs yeux ? Tout devrait tourner autour d’un concept déjà en vogue depuis quelques années : les “soft skills”.  Ces fameuses compétences “comportementales” sont en effet cruciales pour les recruteurs.

Concrètement, ils sont 57 % à indiquer vouloir “comprendre la personnalité” des candidats à travers leurs CV, et 49 % à penser que ceux qui sauront “démontrer leurs compétences” sur ces mêmes CV “réussiront à tirer leur épingle du jeu”. Mais surtout, 68 % des recruteurs souhaitent voir en 2021 davantage de compétences transférables chez leurs interlocuteurs. Or, “les soft skills font partie de ces compétences transférables, et sont prioritaires aux yeux des recruteurs”, indique Monster.

Les compétences comportementales principales que les recruteurs “peinent à retrouver” chez les candidats sont : la fiabilité (32 %), l’adaptabilité (28 %), la résolution de problèmes (19 %) et la communication (17 %).

 

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Des recruteurs en attente de candidats “honnêtes”

Et comme ils sont 24 % à penser que “l’écart entre les compétences recherchées et les compétences effectives des candidats (skills gap) a augmenté chez les candidats” en 2020 par rapport à 2019, ils seront davantage “en attente d’honnêteté de leur part” en 2021.

Ainsi, plus de la moitié des recruteurs (60%) estiment que les candidats “exagèrent leurs compétences sur leur CV”, et 42 % qu’ils “s’arrangent avec la vérité”.

“En 2021 même si nous observons des intentions d’embauche, la concurrence entre les candidats et notamment les plus jeunes sera présente, pour se démarquer il faudra miser sur la démonstration des compétences et sur la sincérité !”, résume Romain Giunta, responsable éditorial de Monster.fr.

 

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