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L’effet néfaste du chômage sur la santé

Une enquête vient d’être publiée par quatre associations d’aide à l’insertion professionnelle des personnes sans emploi pour alerter sur les risques de dégradation de leur état physique et psychologique.

Donner la parole aux chômeurs pour se faire l’écho de leurs souffrances. C’est le but de l’enquête menée, en début d’année, auprès de 1 000 personnes et qui vient d’être publiée par quatre associations d’accompagnement vers l’emploi : La Cravate solidaire, Force Femmes , Solidarités nouvelles face au chômage (SNC) et Territoires zéro chômeur de longue durée. Si la moitié des répondants estiment que leur santé est stable depuis qu’ils sont en recherche d’emploi, 38 % reconnaissent qu’elle s’est dégradée. Et parmi ce groupe qui représente plus d’un tiers du panel total, 60 % affirment que cet effet néfaste sur leur état psychique et physique est lié au chômage. Ils expliquent la dégradation de leur santé soit par l’aggravation d’une pathologie qu’ils avaient déjà (près de 37 % des réponses) soit par une maladie (ou plusieurs) qu’ils ont depuis leur perte de travail (25% des cas).
De plus, parmi l’échantillon interrogé, les personnes reconnues handicapées déclarent, pour 43 % d’entre elles, que leur santé s’est détériorée.

 

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Les problèmes de santé, freins à l’insertion professionnelle

L’étude montre que l’altération des conditions physiques et psychiques augmente avec la durée du chômage. Ainsi 24 % de ceux qui sont sans emploi depuis moins de 6 mois relatent des problèmes de santé, alors que la proportion passe à 41 % pour une période comprise entre 6 mois et un an, et 47 % quand les trois ans sont dépassés. Les effets néfastes du chômage peuvent se traduire sous plusieurs formes : fragilisation psychologique par la perte de confiance et l’isolement, anxiété, angoisses, baisse de moral voire dépression, risques d’addictions, mais aussi renoncement aux soins, en particulier pour des raisons financières.
Toutes ces difficultés rencontrées sont un frein à l’insertion professionnelle. Et l’éloignement de la perspective d’un retour à l’emploi aggrave la situation personnelle. C’est donc un cercle vicieux qui s’enclenche. Pour en sortir, la priorité est donc de retrouver une bonne ou meilleure santé. D’où plusieurs solutions avancées par les quatre associations. Par exemple, lors d’un accompagnement vers l’emploi, faire en sorte d’écouter davantage les chômeurs sur les problématiques de santé. Ou bien leur faire bénéficier gratuitement d’un soutien psychologique régulier, d’une visite médicale périodique et de moyens de dépistage pour repérer les conduites addictives ou les maladies psychiques.

 

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