Formation

Insertion par l’activité économique, levier pour se réinsérer

Selon une étude, 40 % des personnes sortant des structures de l’insertion par l’activité économique y ont suivi une formation professionnalisante. Un accompagnement précieux pour les plus éloignés de l’emploi.

La France compte près de 4 000 structures d’insertion par l’activité économique (SIAE), qui luttent contre le chômage de longue durée et les exclusions du marché de l’emploi. Ces organismes de l’économie sociale et solidaire (ESS) emploient des personnes en difficulté socioprofessionnelle tout en développant des activités économiques pour faciliter leur inclusion. Avec pour objectif premier de permettre aux personnes les plus éloignées de l’emploi de se réinsérer.

Ces SIAE se divisent en 4 types d’organismes conventionnés : les ateliers et chantiers d’insertion (ACI), qui proposent un accompagnement et une activité d’utilité sociale aux personnes sans emploi rencontrant des difficultés socioprofessionnelles ; les entreprises d’insertion (EI), qui fonctionnent comme des entreprises classiques en embauchant des personnes en parcours d’insertion ; les entreprises de travail temporaire d’insertion (ETTI), qui proposent des missions d’intérim ; et les associations intermédiaires (AI), qui assurent le recrutement et le suivi des personnes en parcours d’insertion.

Pour démontrer l’intérêt et l’apport de ces structures, la direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques du ministère du Travail (Dares) vient de publier un focus sur la formation et l’accompagnement des bénéficiaires de l’IAE.

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Formation et accompagnement

Premier enseignement : 40 % des sortants d’une SIAE en 2020 déclarent avoir suivi au moins une formation pendant leur parcours. Des formations professionnalisantes pour la plupart, qui préparent à un diplôme ou à une qualification reconnue dans 61 % des cas.

De plus, 54 % des salariés en IAE bénéficient d’un accompagnement, qu’il s’agisse d’une aide sur leur poste de travail (44 %) ou pour réaliser des démarches de logement ou de recherche d’emploi (43 %). Toutefois, l’accès à la formation et à l’accompagnement est variable selon le type de structure. 55 % des sortants d’un atelier ou chantier d’insertion et 46 % des sortants d’une entreprise d’insertion ont bénéficié d’une formation, contre 34 % pour les personnes issues d’une entreprise de travail temporaire d’insertion et 27 % d’une association intermédiaire. Une différence qui s’explique par le fait que les salariés des ACI et des EI sont encadrés directement dans l’établissement, tandis que ceux des ETTI et des AI sont mis à disposition d’une entreprise ou d’un particulier dans le cadre de missions.

Toutes structures confondues, 86 % des bénéficiaires de l’IAE jugent utiles les formations suivies, pour retrouver un travail (37 %) ou gagner en confiance en soi (37 %).

Informations et fiches pratiques sur chaque structure de l’IAE à consulter sur le site du ministère du Travail, du plein emploi et de l’insertion.

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