Déménager vers un nouveau territoire peut permettre d’augmenter ses chances d’être embauché et de booster son employabilité. Pourquoi pas vous ? Découvrez trois témoignages qui vous donneront sûrement des envies de mobilité…
Anaelle, 35 ans : du Nord à la Normandie
Avec son époux Julien, ils ont souhaité, à partir de 2020, quitter la métropole lilloise, dont ils sont originaires : « J’ai été, pendant 12 ans, infographiste pour la grande distribution et, même si j’aimais mon métier, le contexte ne me plaisait plus. Quant à mon mari, il avait perdu son emploi de technicien de maintenance, son entreprise ayant fermé à cause de la pandémie. » Le couple envisage d’abord la Bretagne puis renonce : trop loin de leurs proches et immobilier trop cher. « Ayant passé des vacances en Normandie, je savais que ça me plaisait et nous y avons donc fait plusieurs séjours pour découvrir différents coins. » Julien aussi tombe sous le charme : direction la commune de Vire (Calvados), avec leurs enfants de 3 et 6 ans. Ils emménagent, en août dernier, dans une maison trouvée grâce au service personnalisé et gratuit « Accueil Install’Calvados« . Dans cette ville du sud-ouest du département, Julien a décroché un poste de technicien de maintenance en CDI à la Normandise, société qui fabrique des aliments pour chiens et chats. Anaelle souhaite, de son côté, ouvrir un gîte rural. « Nous sommes à la campagne, mais c’est vivant, avec de nombreuses associations, sans liste d’attente pour inscrire les enfants. Et les gens sont si calmes, ici ! »
Armelle, 52 ans : de la Bretagne à la Vendée
« C’est formidable de changer de métier et de région à 50 ans car nos enfants sont grands et nous n’avons plus à nous en occuper au quotidien, » s’enthousiasme cette native de Tréguier dans les Côtes d’Armor, qui a débuté par un CAP de vendeuse, métier qu’elle a exercé avant de devenir serveuse. Il y a six ans, elle a de nouveau bifurqué vers l’accompagnement des personnes dépendantes. Son diplôme en poche, elle a été recrutée au centre hospitalier de sa ville natale. Venant régulièrement en vacances aux Sables d’Olonne, en Vendée, avec son époux maraîcher, ils choisissent de s’y installer : c’est un coup de cœur, tous deux adorant marcher et nager. « En janvier dernier, nous sommes donc partis à l’aventure sans avoir d’emploi sur place. Mais j’ai tout de suite été embauchée dans une agence du réseau O2, spécialiste des services à domicile, en tant qu’auxiliaire de vie. » Quant à son mari, il est devenu vendeur dans un magasin de bricolage. Armelle estime son taux de satisfaction à 80 % : « Je gagne 300 euros de moins par mois et le logement est plus cher qu’en Bretagne, mais pas besoin de nous chauffer autant et notre qualité de vie s’est améliorée, notamment car nous sommes à 10 minutes à pied de la mer et du port. »
Nina, 42 ans : de la banlieue parisienne à la Haute-Marne
Lassée des deux heures d’embouteillages à l’aller puis au retour entre son domicile du Val d’Oise et l’hôpital où elle était aide-soignante, elle cherche à quitter l’Ile-de-France et son immobilier hors d’atteinte. « J’ai vu une annonce sur Facebook pour venir découvrir la Haute-Marne lors d’un week-end. Je me suis inscrite et j’ai gagné. » Avec son mari éducateur sportif, leur fille et leur garçon, ils apprécient le séjour dans l’Est de la France, en octobre 2021 : le calme, l’espace, la nature, pas de pollution ni de bruit. « Le département nous a bien entourés et conseillés et nous nous sommes dit : pourquoi pas déménager ? D’autant que les prix immobiliers, à l’achat ou à la location, sont très avantageux. Nous avons été aidés pour trouver rapidement un logement à Chaumont et même une nounou pour notre fils de 3 ans. » Avant même leur installation, au printemps dernier, Nina avait signé un contrat d’aide-soignante dans une clinique voisine : « Je mets à peine 5 minutes en voiture ! A présent, j’ai le temps de profiter de mes enfants. Chacun a sa chambre et, depuis le balcon, je contemple le coucher de soleil, qui n’est masqué par aucun immeuble. » De son côté, son époux prend le temps de chercher un poste, sans pression car il a reçu de nombreuses propositions.
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3 octobre 2024