Banque-assurance : un recours accru aux freelances

Malt, plateforme numérique de mise en relation des indépendants avec des entreprises, vient de publier une étude sur le recours des banques et des assurances à ce type de profils : elle montre un phénomène en pleine expansion en 2022, et qui va perdurer cette année.

La plateforme Malt met en relation quelque 500 000 consultants freelances avec ses entreprises clientes. Elle a mené une enquête auprès de ces dernières appartenant au domaine de la banque et des assurances qui connaît boom du recours aux talents et experts externes en 2022 : en effet, la progression observée est plus forte que sur le marché global du freelancing, tous types d’activités confondus.

Cette tendance, qui se poursuit cette année, s’explique par un effet de rattrapage : pendant longtemps, le secteur a peu sollicité les indépendants par souci de sécurité et de confidentialité.

Métiers de la tech en tension

À présent, face à une pénurie de main-d’œuvre en particulier dans l’informatique et les nouvelles technologies, les banques et assurances n’hésitent plus à faire appel à des missions externalisées. D’où la prépondérance de ce type de prestations l’an dernier : près de la moitié du total, contre seulement 4 % pour le marketing et la communication, par exemple.

Les trois métiers très recherchés parmi les freelances : consultant en cybersécurité (avec une augmentation de 400 % de demandes de mission en 2022 par rapport à 2021), ingénieur cloud (+ 300 %) et architecte IT, pour les technologies de l’information (+ 250 %).

Malt souligne que, malgré ces forts besoins, les banques et assurances ont tendance à moins bien payer ces profils que les autres secteurs : le taux journalier moyen y est inférieur de 10 % pour les consultants en cybersécurité et de 4 % pour les ingénieurs cloud. Ce qui n’aide pas à rendre la collaboration très attractive…

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D’où l’analyse de Nicolas Felgueiras, directeur des services financiers chez Malt : « Le secteur banque-assurance va être confronté à une pression croissante pour trouver et mobiliser des talents adaptés à ses hautes exigences. Aussi, pour rester compétitif, vis-à-vis des autres entreprises du secteur mais aussi du marché global de la prestation intellectuelle, il sera nécessaire de s’adapter et d’intégrer dans ses processus de sélection et de management des critères propres au freelancing : être plus flexible, optimiser ses process et mieux valoriser – notamment financièrement – l’expertise et l’expérience des talents. »