Le groupe, fondé en Suède en 1934 et présent dans 46 pays, rassemble 355 000 collaborateurs. En France, ils sont 17 000 répartis en 150 agences. Spécialisé dans la sécurité et l’accueil, il a d’importants besoins de main d’œuvre. Explications de Marie Caro, responsable du recrutement et de la politique de l’emploi du groupe Securitas France.
Combien d’embauches envisagez-vous cette année pour l’ensemble du groupe ?
En 2023, 5 000 à 5 500 recrutements sont prévus dont 4 000 CDI, partout en France. D’une manière générale, un peu plus de 90 % des contrats que l’on signe sont à durée indéterminée. Les volumes d’embauches vont être encore plus importants en 2024 avec les Jeux olympiques et paralympiques de Paris. Ainsi, juste pour l’Île-de-France, nous prévoyons environ 600 nouvelles recrues. C’est notre principal bassin d’emploi. Pour le second, qui se situe autour de Lyon, c’est environ 500 embauches qui sont escomptées.
Nous cherchons surtout à pourvoir des postes dans les fonctions opérationnelles : 3 500 au niveau national, pour des métiers de terrain comme agents de sécurité, responsables de site ou chefs d’équipe qui exercent dans plusieurs régions en France. Pour la branche accueil, rien qu’en Île-de-France, où se trouvent de très nombreux sièges sociaux, nous avons un objectif de 250 recrutements d’hôtes et hôtesses d’accueil. Nous avons également des métiers techniques pour lesquels nous embauchons une cinquantaine de techniciens en sécurité électronique.
Y a-t-il, pour certains métiers que vous proposez, des conditions spécifiques à remplir ?
Le plus gros volume de recrutements concerne les agents de sécurité, travaillant essentiellement sur site, par exemple dans des sièges sociaux ou dans des usines et autres installations industrielles. Ils peuvent aussi exercer dans des magasins et centres commerciaux. Or c’est un métier réglementé : le casier judiciaire des potentiels agents de sécurité est vérifié avant même le début de la formation. Il doit être vierge. De plus, il faut être détenteur d’une carte d’identité nationale française ou bien justifier de cinq ans de présence sur le territoire hexagonal assortie d’un niveau suffisant en français. Mais à part cela, nous sommes très ouverts à tous les parcours, diplômés ou non, avec ou sans expérience. Ce que nous regardons surtout, c’est la motivation et l’engagement.
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Face à la pénurie de main d’œuvre qui touche plusieurs de vos activités, avez-vous mis en place des process de recrutement spécifiques ?
Comme les métiers pour lesquels nous recrutons le plus sont en tension, nous devons diversifier nos viviers de candidats : nous allons les chercher sur les réseaux sociaux où nous créons des partenariats avec des centres de formation qui préparent au titre à finalité professionnelle (TFP) « agent de prévention et de sécurité » et nous signons des promesses d’embauches à l’issue du cursus. Nous avons mis en place, depuis 2018, un processus de recrutement avec des entretiens structurés pour communiquer des informations claires sur les postes à pourvoir et les avantages associés. De plus, cette année, nous avons un projet de recrutements sans CV : le processus est actuellement testé avant d’être déployé, d’abord pour l’alternance.
Concrètement, quel est l’intérêt d’intégrer votre groupe ?
La plupart des candidats recherchent la transparence dans les horaires, les rémunérations et l’évolution professionnelle. Comme ils ont le choix dans les débouchés, nous devons nous démarquer. Notre grille de rémunérations a été réévaluée pour 2023. Quand un agent de sécurité débute chez nous, il est au Smic mais c’est un salaire d’entrée : en incluant les variables du travail le week-end ou la nuit, ou les heures supplémentaires, il peut gagner, en moyenne sur l’année, 1 985 euros par mois. De plus, notre prime de panier est au-dessus de la convention collective en matière d’indemnité de repas.
Autre avantage, le compte épargne temps : les jours de congés qui n’ont pas pu être pris y sont conservés et peuvent être payés en compensation, cette monétisation ne pouvant dépasser six journées par an. Par ailleurs, dans les postes concernés, nous donnons le planning à nos agents deux mois à l’avance pour qu’ils puissent s’organiser. Enfin, nous proposons à nos collaborateurs de véritables possibilités d’évolution au sein du groupe Securitas.
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À ce propos, existe-t-il des passerelles entre les métiers et/ou les secteurs d’activités ?
Oui, par exemple des agents opérationnels devenant chargés de clientèle. Ou encore, au sein de notre branche aviation, on peut passer agent de sûreté après avoir exercé à l’accueil dans les aéroports. De plus, 57 % des directeurs ou directrices dans nos 150 agences françaises sont issus de la promotion interne. Outre ces passerelles entre nos huit entités et leurs métiers, la mobilité géographique est possible.
Avez-vous des centres de formation pour apprentis en interne ?
Oui car notre objectif est d’avoir 3 % d’apprentis parmi nos 10 000 collaborateurs sur le terrain en France, soit un total d’environ 300, surtout pour devenir agent de sécurité. Pour y parvenir, l’idée est d’attirer davantage de candidats qui ne connaissent pas les métiers de la sécurité, en élargissant au vivier de ceux qui auraient souhaité, par exemple, devenir gendarme, policier ou pompier. Nous leur proposons un parcours spécifique d’agent de sécurité pendant un an, incluant un mois de formation afin d’obtenir un diplôme d’agent de sécurité. Avec, à la clé, un CDI au sein de notre groupe. Pour les alternants qui n’habitent pas près de l’un de nos dix centres de formation, nous offrons le logement pendant le mois où ils sont formés.
Par ailleurs, même si les effectifs sont moins nombreux, nous recrutons aussi des alternants dans les fonctions support, comme les chargés de clientèle ou de paie, les commerciaux ou les comptables : une centaine environ, pour travailler avec le millier de cadres du groupe en France. Ces jeunes ont un niveau de bac à bac+3, comme le nouveau BTS MOS, « Management opérationnel de la sécurité », qui permet d’encadrer des agents de sécurité. Nos collaborateurs doivent régulièrement suivre des formations règlementaires. Ainsi, la carte professionnelle d’agent de sécurité est valable cinq ans et nous finançons la formation de nos agents pour qu’ils puissent la revalider.
Qu’en est-il de la répartition homme-femme dans vos équipes ? Quels leviers activez-vous pour faire évoluer la parité ?
Si l’on considère l’ensemble des effectifs en France, le taux de féminisation est de 40 % car dans les branches accueil et aviation ou dans les fonctions support, les femmes sont nombreuses. Mais elles ne sont que 8 % dans nos métiers opérationnels. Nous organisons des sessions de job dating 100 % féminin car il est important d’intégrer des femmes dans nos activités, qui se pratiquent souvent en équipe sur site. La tendance à la féminisation des métiers opérationnels, qui existe depuis plusieurs années, va s’accélérer à l’occasion des Jeux olympiques et paralympiques Paris 2024. Nous aurons en effet besoin de davantage de femmes pour contrôler les spectatrices ou visiteuses, mais aussi pour la prévention et l’accueil.
Comment peut-on postuler chez Securitas ?
Il existe le site carrieres.securitas.fr/annonces pour l’ensemble du groupe en France avec toutes nos opportunités d’emploi auxquelles postuler et la possibilité d’envoyer des candidatures spontanées également.