« Dans les métiers de services associés à l’automobile, nous sommes dans une dynamique positive d’embauche depuis des années, affirme Dominique Faivre Pierret, déléguée générale de l’ANFA. Je pense ainsi au commerce automobile, à la réparation et à la maintenance, à la carrosserie/peinture, au contrôle technique, aux auto-écoles, aux parcs de stationnement, à la location… Cette partie des services est à distinguer des métiers de la construction automobile. » (Plus d’informations sur les métiers des services automobiles sur le site métiers-service-auto.com).
L’émergence du véhicule électrique, et les nouveaux besoins de compétences qui en découlent, contribue à redynamiser le secteur et son attractivité. « Le métier le plus concerné par l’émergence de l’électrique, c’est celui de la vente automobile, explique la déléguée générale de l’ANFA. Nous avons donc de plus en plus de jeunes qui sont directement formés à la vente de véhicules électriques. Il y a encore peu de maintenance parce que la plupart des véhicules sont neufs, mais la partie révision amène un flux dans les ateliers. Il y a donc également toute une montée en compétences des salariés déjà en place, et nous travaillons à introduire l’électrique dans les certifications, pour que les personnes formées puissent intervenir sur du thermique et sur de l’électrique. »
Ces innovations présentent d’importantes perspectives de reconversion et de formations pour celles et ceux qui souhaitent donner un nouveau tournant à leur carrière. « Nos métiers se prêtent effectivement à la reconversion, confirme Dominique Faivre Pierret. Nous avons par exemple des personnes qui travaillaient dans la construction automobile et se réorientent dans la maintenance des véhicules industriels. Ou encore, les écoles de conduite et le contrôle technique qui constituent souvent une activité de deuxième partie de carrière. » A noter que sur ces métiers en tension, la branche et l’Opco Mobilités (opérateur de compétences) accompagnent notamment des demandeurs d’emploi via des Préparations opérationnelles à l’emploi collectives (POEC).

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Des difficultés à recruter
Si depuis 2019, le secteur de l’automobile recrute à tour de bras, il n’en reste pas moins qu’il fait face à certaines difficultés : 43 % des recrutements qui aboutissent sont, en effet, jugés difficiles. « Il y a beaucoup d’opportunités, certes, mais il faut convaincre les jeunes de s’orienter vers ces métiers de l’automobile. Nous devons l’anticiper, car il y aura beaucoup de départs en retraite ces prochaines années« , prévient la déléguée générale de l’ANFA. En 2022, par exemple, « il y a eu 45 000 recrutements et 21 000 recrutements non aboutis, car la plupart des embauches nécessitent l’acquisition de compétences précises et manuelles.” Pour rappel, en 2023, cette branche des services de l’automobile – qui représente l’ensemble des activités liées à la vie d’un véhicule, de sa sortie d’usine à sa déconstruction et son recyclage – réunissait 421 000 salariés dans 170 000 entreprises et intervenait sur quelques 48,6 millions de véhicules au total.