La Normandie est l’une des destinations préférées des Franciliens pour s’échapper au vert, qui attire de nombreux citadins et visiteurs du monde entier. “Le tourisme marche très bien, la région a connu un rebond spectaculaire après le Covid, lance Michael Dodds, directeur de l’agence Normandie Attractivité et de Normandie Tourisme. En revanche, le réflexe de venir s’installer et de faire carrière en Normandie n’est pas encore vraiment installé.” Désireuse de faire évoluer son image et d’attirer les Normands de demain, la région vient de sortir un nouveau site : www.choisirlanormandie.com, où sont mis en avant toutes ses caractéristiques et avantages, souvent méconnus. “Les opportunités sont très nombreuses, assure Michael Dodds, avec des métiers d’avenir et porteurs de sens.”
La région regroupe ainsi cinq territoires : le Calvados, l’Eure, la Manche, l’Orne et la Seine-Maritime sur lesquels sont regroupées 200 000 entreprises, des TPE aux grands groupes. Elle rassemble aussi quatre bassins d’emplois : Rouen, Caen, Le Havre et Cherbourg. “Deux tiers des recrutements sont concentrés sur ces quatre zones métropolitaines, indique Marc Lesueur, délégué régional Apec Normandie. La zone de Rouen concentre, à elle seule, 30 % d’entre eux.”
Un écosystème dynamique
La Normandie présente notamment une filière agroalimentaire qui regroupe 674 entreprises et plus de 25 000 emplois salariés. Elle est aussi la première région d’emploi dans la filière équine, avec 6 700 établissements et 18 000 emplois. Et n’a pas non plus à rougir de sa filière aéronautique et spatiale qui compte 21 500 salariés, 218 entreprises et établissements. Sans oublier les filières de la cosmétique (250 entreprises pour 20 000 emplois) ou encore de l’automobile : la région concentre une grande partie des activités de R&D de la filière et les sites industriels de grands constructeurs (Renault, Stellantis, Volvo) ainsi que ceux d’équipementiers et de sous-traitants, pour un total de 300 entreprises et de 27 000 emplois.
Côté filière santé, la Normandie est la 2e région française productrice de médicaments et se classe première sur la recherche interventionnelle sur le cancer. Cadres de santé, aides-soignants, infirmiers, médecins, dentistes… Ce secteur compte 9 000 projets de recrutement. La filière du numérique (4 000 entreprises et 20 600 emplois) y a également une place importante, comme celle des transports (plus de 100 000 emplois), du tourisme (40 000 emplois) ou encore de l’artisanat (80 000 entreprises et 2 000 artisans d’art). En matière de recrutement, “le secteur des services est en tête, comme partout en France, commente Marc Lesueur. Mais le secteur industriel est également très important : il regroupe en Normandie 25 % des recrutements, contre 13 % au niveau national. Viennent ensuite les secteurs de la construction et du commerce. Il y a aussi de nombreuses opportunités d’emplois au travers des métiers du maritime dans les grands ports normands : Le Havre, Rouen, Cherbourg…”
Des métiers verts
La Normandie est aussi un territoire engagé. Dans la vallée de la Seine, Haropa Port, qui réunit les ports du Havre, de Rouen et de Paris, entend créer un écosystème résiliant misant sur des solutions de transport moins carbonées. La plus grande usine de recyclage de plastique du monde, financée par la multinationale américaine Eastman, devrait ainsi voir le jour en 2026, à Port-Jérôme-sur-Seine, près du Havre. Avec, à la clé, la création de 350 emplois directs et de 1 500 emplois indirects.“La Normandie est le terrain d’expérimentation par excellence de la filière énergétique. Le plus grand parc éolien français en mer va être construit par EDF au large de la région. Et il y a bien sûr le nucléaire”, ajoute Michael Dodds. Deux réacteurs de nouvelle génération (EPR2) vont ainsi être construits sur le site de Penly, près de Dieppe. “Ce sont des projets pharaoniques aux besoins de recrutement immenses”, renchérit Marc Lesueur. 10 000 recrutements sont en effet prévus dans les années à venir. “À Dieppe, ce sera la création d’emplois dans le BTP, dans la fabrication, la construction et la mise en place de ces réacteurs, des emplois locaux sur des périodes de 10 ans et le recrutement de 300 cadres par an”, poursuit Marc Lesueur.
Autre point fort de la région : sa proximité avec Paris. “On peut s’y installer tout en ayant une connexion rapide avec les grands centres de décisions parisiens », décrypte Marc Lesueur. Avec le télétravail et la flexibilité qu’offrent aujourd’hui de nombreuses entreprises, il est aujourd’hui possible de garder son job à Paris tout en venant habiter en Normandie. Changer de vie et mieux respirer, avoir plus d’espace, être proche de la campagne et de la mer… Voici la promesse de la Normandie.
Un cadre agréable
Le coût de la vie en Normandie, moins élevé qu’en Île-de-France, constitue aussi un atout de taille pour Marc Lesueur : “Le pouvoir d’achat est plus important, d’autant que les différences de salaires qui existaient autrefois entre la province et l’Île-de-France diminuent.” À ceci s’ajoutent les prix de l’immobilier, cinq fois inférieurs à ceux de la région parisienne. Territoire réputé pour son cadre de vie agréable, la Normandie est aussi une terre culturelle, qui a inspiré depuis toujours les artistes, écrivains et poètes, peintres, cinéastes… En 2027, elle commémorera le millénaire de naissance de Guillaume Le Conquérant. “Il s’agit, via des expositions culturelles, de partager une histoire et de bâtir un projet européen positif, prévient Michael Dodds. L’occasion d’un vrai rapprochement avec le Royaume-Uni. » Un autre projet reflet d’une région aux nombreuses ambitions.
Pour aller plus loin
Expatriation: comment choisir la bonne formule?
De plus en plus de Français s’aventurent, ou ambitionnent de se lancer, dans l’expatriation. En entreprise, en freelance, dans le cadre d’un programme dédié ou via l’entrepreneuriat, à chacun sa façon de faire avancer sa carrière à l’international. En prenant bien soin de préparer et de réfléchir en amont, pour tirer le maximum de cette expérience.
3 octobre 2024