France Stratégie a remis le mardi 28 avril son rapport de prospective sur les métiers à pourvoir d’ici 2022. Entre 115 000 et 212 000 emplois nets seront créés sur 85 métiers différents. 80 % des postes qui embaucheront seront liés à des départs en retraite.
Entre 735 000 et 830 000 postes seront à pourvoir par an entre 2012 et 2022. C’est ce que révèle le rapport de France Stratégie sur les métiers qui recruteront le plus. 80 % de ces postes seront liés à des départs en fin de carrière. Entre 115 000 et 212 000 seront en revanche des créations nettes d’emplois sur 85 activités.
Selon le rapport, les métiers qui recruteront le plus sont ceux d’agent d’entretien, d’aide à domicile et d’enseignant. “Les secteurs du commerce et des services devraient continuer à se développer, avec notamment de fortes créations d’emplois dans les professions de santé (à l’exception des médecins) et des services à la personne.” Le rapport note une hausse des métiers très qualifiés. Si le document souligne la destruction de postes d’ouvriers peu qualifiés, ces dispartions devraient être compensées par la création d’emplois dans les services (employés de l’hôtellerie-restauration, agents de gardiennage et de sécurité) ou dans le secteur d’aide à la personne.
Poursuivre l’apprentissage
Parmi les solutions avancées face aux problématiques de l’emploi, Jean Pisani-Ferry, le commissaire général de France Stratégie, souligne l’importance de mieux ajuster l’offre et la demande, notamment par la voie de la formation et de l’orientation. Il a souligné également la nécessité de mieux établir la mixité dans les métiers, plus de 80 % des emplois étant très genrés dans leur répartition. “Le problème se pose déjà au niveau des formations, explique-t-il. Les garçons évoluent très rapidement dans des milieux masculins. C’est à ce niveau-là qu’il faut agir.” François Rebsamen, ministre du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social, a quant à lui rappelé la nécessaire prise en compte de ce rapport par les territoires pour un travail plus localisé sur l’adéquation entre l’offre et la demande et pour mieux sécuriser les parcours. Enfin, pour favoriser l’intégration des jeunes dans le monde du travail, le ministre a insisté sur le fait de développer la culture de l’apprentissage et de “maintenir une forte croissance du recours” à cette autre manière d’accéder à l’emploi.