Emploi

Alternance : freins administratifs et attentes des étudiants

Si l’alternance poursuit sa montée en flèche, au gré du plan de relance de l’apprentissage, certains freins pénalisent encore son déploiement au sein des entreprises. C’est ce que révèle une étude de la start-up HeyTeam, publiée le jeudi 8 septembre 2022.

Avec, selon la Dares, 718 000 nouveaux contrats d’apprentissage conclus en 2021 (+37 % par rapport à 2020 et +70 % par rapport à 2016) et 120 600 contrats de professionnalisation (+6,9 % par rapport à 2020), l’alternance s’installe comme une voie d’insertion professionnelle privilégiée par les jeunes. Et un tremplin vers l’emploi : 6 jeunes sur 10 sont embauchés six mois après leur apprentissage. Autant dire que les avantages intrinsèques de l’alternance et de l’apprentissage ne sont plus à prouver (embauche durable, apprentissage concret, immersion professionnelle…). Reste que malgré cette dynamique favorable, des freins perturbent encore l’installation de l’alternance au sein des entreprises. A commencer par la « gestion administrative complexe des contrats ou encore la pluralité des interlocuteurs entrainant une incompréhension des informations« ¸ selon le rapport « Alternance : enjeux, attentes et freins« , réalisé par HeyTeam, plateforme SaaS d’accompagnement du parcours collaborateur, en partenariat avec Seekube.

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Retours d’expérience

Parmi les alternants interrogés pour cette étude, près d’un sur deux (47 %) déclare avoir peiné à obtenir son contrat auprès du Cerfa (Centre d’enregistrement et de révision des formulaires administratifs). Et ce notamment du fait de la lenteur administrative (42 %) et de la pluralité des interlocuteurs (23 %). Une complexité administrative dont se plaignent également les entreprises, qui renoncent parfois à recruter des alternants en raison des nombreux échanges nécessaires avec les écoles et les OPCO (opérateurs de compétences).

Aussi, plus de la moitié des participants de l’étude (58,5 %) n’ont pas souhaité poursuivre leur carrière au sein de leur entreprise d’accueil. Le plus souvent en raison de problèmes de management ou d’ambiance au travail, ou par envie de diversifier leurs expériences ou de poursuivre leurs études. A l’heure de l’affirmation des attentes et des valeurs des travailleurs, les jeunes n’hésitent pas à refuser une offre si elle n’est pas en accord avec leurs priorités. De fait, 41 % des alternants font de l’ambiance de travail leur critère principal durant leur parcours en entreprise. Suivent l’organisation du temps de travail entre école et entreprise (18 %), la charge de travail (10 %) et la rémunération (9 %).

Pour autant, l’immersion professionnelle reste très positive pour une immense majorité d’apprenants : 75 % des étudiants se sont sentis aussi bien intégrés que les autres salariés. Et 79 % ont eu une relation de confiance avec leur manager, tandis que 73,5 % ont gardé un lien avec l’entreprise une fois l’alternance terminée.

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