Les derniers chiffres du baromètre ISM-Maaf, confirment la bonne santé de l’apprentissage dans l’artisanat. Un millésime qui enregistre une hausse de 3 % des entrées en apprentissage sur l’année scolaire 2017-2018. Des entreprises, de moins en moins frileuses, pour embaucher des candidats en alternance.
Très bonne année pour la filière de l’artisanat qui voit ses apprentis grossir les rangs des entreprises. Dans son dernier baromètre, l’Institut supérieur des métiers (ISM), en partenariat avec la Maaf, publie les chiffes de l’apprentissage pour l’année scolaire 2017-2018. La bonne dynamique de la filière voit le nombre d’apprentis inscrits augmenter de 3 % sur ladite période. “En 2017-2018, les effectifs augmentent avec 75 370 apprentis ayant démarré un diplôme pour 147 200 apprentis au total dans l’artisanat”, précise l’étude. Le frémissement ressenti l’année précédente se confirme donc. La bonne conjoncture économique dans l’artisanat en est une explication. “Le climat de confiance retrouvé favorise les embauches. Qui plus est, la réforme de l’apprentissage lancée par Muriel Pénicaud, la ministre du Travail, commence à porter ses fruits”, note Catherine Élie, directrice des études et du développement économique à l’ISM.
L’Île-de-France à la traîne
Certaines régions tirent leur épingle du jeu. C’est le cas des Pays de la Loire (+12 %) et Nouvelle-Aquitaine (+ 8 %). En revanche, dans le bas du tableau, on retrouve la Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’Auvergne-Rhône-Alpes et l’Île-de-France qui enregistrent respectivement des baisses de 1, 3 et 8 %. “Toutes les régions n’ont pas le même niveau de culture en matière d’apprentissage. De plus, c’est corrélé avec le bon dynamisme économique des régions. Ce qui est le cas sur la Côte-Atlantique.”, remarque Catherine Élie. Et cette dernière d’ajouter : “La proximité de l’offre de formation à Paris reste relativement réduite par rapport à d’autres régions. Qui plus est, peu de jeunes issus de la diversité semblent se tourner vers l’artisanat.” De même, comme le souligne le baromètre, “Les petites et moyennes agglomérations comptabilisent le plus fort ratio du nombre d’apprentis par entreprise.” Le chiffre parle de lui-même. On recense un apprenti pour six entreprises artisanales dans ces agglomérations contre un pour treize à Paris !