Emploi

Ces questions à ne pas poser en entretien

Impossible de ne pas poser de questions lors d’un entretien. Mais attention à bien les choisir, car le risque de se disqualifier est grand. Voici quelques conseils d’experts.

 

Pendant un entretien, le recruteur attend bien souvent que vous lui posiez des questions. “C’est en posant des questions pertinentes que vous prouverez votre motivation et votre intérêt pour le poste”, observe Sandrine Frénoy, consultante RH et “entraîneure” pour la plate-forme Yapuka.org.

Mais attention, certaines questions ne sont pas toujours pertinentes, et risquent de vous décrédibiliser. “Presque toutes les questions sont bonnes à poser, mais il faut les poser au bon moment”, remarque Guillaume Colein, directeur du cabinet de recrutement Victoire.

 

Pas de questions inutiles

Premier écueil à éviter : poser une question pour poser une question.

“L’activité de l’entreprise, le poste… Toutes celles où vous pouvez trouver les réponses dans l’annonce d’emploi, sont inutiles, et peuvent vous faire passer pour quelqu’un de peu motivé, ou de désorganisé. De même que celles liées à des éléments que le recruteur a déjà abordé pendant l’entretien. Cela peut l’agacer, car cela montre que vous ne l’avez pas bien écouté”, met en garde Guillaume Colein.

“Des fois, on se croit obligé de poser des questions, mais mieux vaut éviter de se précipiter si vous n’en avez pas”, ajoute-t-il. Au pire, lorsque le recruteur lui donne la parole, le candidat peut faire une synthèse de ce qui a été dit, afin de montrer à son interlocuteur qu’il l’a écouté, et d’ouvrir le débat.

 

 

Attention aux questions déplacées

Certaines questions sont du reste à bannir lors d’un premier entretien. Il s’agit de celles liées aux avantages de la société et du poste. “En tout début de process, connaître l’abondement de l’entreprise sur les tickets restos, ou les œuvres sociales du CE, ne font pas partie des priorités”, indique Sandrine Frénoy.

Les horaires, la mutuelle, le salaire, les congés sont des sujets qui ne doivent pas être soulevés avant d’avoir abordé l’intérêt même du poste. “Ce serait considéré comme inconvenant par le recruteur. Si ce dernier fait bien son job, il vous donnera toutes ces réponses de lui-même… le plus souvent, à partir du moment où il vous aura identifié comme un bon candidat”, remarque Guillaume Colein.

D’autres questions peuvent facilement être perçues comme déplacées. Notamment celles liées au turn-over de l’entreprise. “Ce type de sujet peut mettre le recruteur mal à l’aise, car cela signifie que vous mettez un point d’importance à la possibilité de quitter la société”, note Guillaume Colein.

 

Poser les bonnes questions aux bonnes personnes

Le candidat doit aussi adapter ses questions à son interlocuteur. “Pas question de poser des questions opérationnelles à quelqu’un qui ne l’est pas, ou qui s’intéresse à la culture de l’entreprise, et inversement !”, lance Guillaume Colein. Ainsi, si vous vous retrouvez face à un professionnel des RH, ce dernier ne sera pas capable de répondre à une question technique métier, et à l’inverse, un professionnel technique du métier ne sera pas capable de répondre à des questions RH.

À contrario, certaines questions sont à poser absolument. “Ce sont celles liées au poste, à ce que le recruteur attend de sa recrue, et aux ambitions de la société”, indique Guillaume Colein. “Il y a une autre question incontournable, en fin d’entretien : qui reprend contact, et quelles seront les prochaines étapes du processus de recrutement”, conclut Sandrine Frénoy.

 

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