1 – Identifier ce qui relève de la charge mentale
Il s’agit de l’occupation de la mémoire de travail, de ce que l’on a en tête sur le moment et que l’on oublie rapidement une fois la tâche effectuée. Car il n’y a aucun intérêt à stocker ces informations de court terme. Le problème ? On intègre d’autres choses qui ne devraient pas y figurer. Par exemple, un message à écrire et que l’on garde à l’esprit pendant des jours. Or, plus on met de choses dans la mémoire de travail, moins elle est disponible immédiatement, pour son usage originel. Par conséquent, on a tendance à s’auto-interrompre, même si l’on coupe tout, le téléphone, les boîtes électroniques… Notre cerveau nous rappelle en permanence ce qu’il nous reste à faire, et ce pas forcément à bon escient : certaines choses peuvent prendre une importance démesurée, on y pense le soir et le week-end alors que ce n’est pas opportun. Donc il faut parvenir à tout sortir de sa tête pour que la mémoire de travail fonctionne correctement et ne pas risquer des oublis.
2 – Écrire des listes
C’est indispensable, mais non dans l’idée d’en venir systématiquement à bout : du simple fait que l’on soit vivant, nous avons toujours des choses en cours, c’est normal, ce n’est pas grave. Il faut bien s’organiser sans se décourager. Et mieux vaut relativiser pour éviter de se mettre trop de pression, en se disant : « J’ai assuré l’essentiel« . Les listes sont comme les disques durs externes pour l’ordinateur, qui symbolise le cerveau. Noter la tâche dans une liste précise, cela évite les mini-fatigues qui s’accumulent. Par exemple, lire plusieurs fois le même message : quand on le reçoit, puis deux heures après, puis le lendemain, etc. Comme on n’a pas le temps de le traiter, on y revient sans cesse et cela prend beaucoup d’énergie et de temps. Alors que si on l’inscrit une fois dans la liste, c’est clarifié et on n’y revient que le moment opportun pour finaliser efficacement.

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3 – Détailler les étapes pour les actions à mener
Cela permet de prendre du recul et de mettre en place la méthode des petits pas : il est fondamental d’énumérer des tâches successives pour ne pas procrastiner et s’épuiser. D’autant que certaines macro-tâches peuvent paraître très chronophages et énergivores pour le cerveau : c’est trop gros, donc on reporte à plus tard. Alors que si l’on réfléchit une fois aux différentes étapes pour y arriver, on avance par petits bouts et on évite les plans sur la comète. Il convient donc de distinguer le résultat attendu, le cap visé, des différentes actions et des jalons à poser pour les atteindre. Pour être disponible et présent dans l’action, il faut donc noter TOUT ce que l’on n’est pas en train de faire. Et pas seulement les points importants, dont d’ailleurs, on se souvient la plupart du temps sans avoir besoin de les écrire. Une fois tout consigné dans son système externalisé, on a une meilleure capacité de concentration : le cerveau sert à mener à bien la tâche du moment, et non pas à se souvenir en parallèle de ce que l’on doit faire après.
4 – Bien gérer les listes
Il faut être régulier et rigoureux dans la gestion des listes qui évite d’avoir tout en tête de manière mélangée : on établit des listes selon des filtres, en fonction de thématiques et/ou des priorités, pour bien les différencier, ce qui évite de toutes les consulter tout le temps. Cette dimension dynamique peut s’avérer assez ludique. Si elles sont bien faites, les listes permettent à chaque instant où on les consulte de voir immédiatement la priorité. Cela aide à fonctionner mais il faut assurer la maintenance, car la liste du lundi n’est pas celle du jeudi : tout bouge très vite. Il faut différencier l’urgent de l’important…
5 – Élaborer des cartes mentales
Elles sont complémentaires aux listes. Elles permettent de cartographier le rôle que l’on a à jouer, les projets et les résultats à atteindre. Comme on n’a qu’une vie, dans laquelle on fait plein d’activités différentes, certaines pour lesquelles on est payé, d’autres non, on essaie de tout mener de front. Il ne faut donc pas trop sectoriser car des aspects personnels peuvent être tout aussi importants que des considérations professionnelles. Et puis les premiers peuvent constituer des moments de respiration bénéfiques, à intercaler dans son agenda pour tenir la pression. Se ménager des breaks est fondamental pour rafraîchir le cerveau ! Les cartes mentales sont très utiles dans la répartition des tâches au sein d’une famille. Et cela doit s’accompagner d’une bonne communication : pour que ça fonctionne, il faut discuter pour s’organiser, mettre les choses à plat en recensant les préférences de chacun et en répartissant équitablement les tâches pénibles pour tous… Or partager les responsabilités est encore plus capital pour la personne qui cherche un emploi, se met à son compte ou se forme pour se reconvertir. Celle-ci doit, de son côté, savoir déléguer et faire confiance, pour alléger sa charge mentale