Reconversion

Changer d’emploi pour améliorer ses conditions de travail ?

Selon une étude de la Dares, 23 % des salariés qui ont changé d’emploi ou de profession entre 2013 et 2016 ont “fortement amélioré” leurs conditions de travail. Ceux qui n’ont pas bougé, en revanche, restent exposés à des “risques de dégradation” de leurs conditions de travail et de leur santé.

 

Entre 2013 et 2016, 23 % des salariés qui ont changé d’emploi ou de profession ont fortement amélioré leurs conditions de travail, contre 13 % des salariés stables, selon une étude de la Dares, publiée le 30 novembre. En outre, la mobilité aurait aussi favorisé l’état de santé de ces travailleurs. “Leur bien-être psychologique s’est lui aussi amélioré”, note ainsi l’organisme d’études statistiques du ministère du travail.

 

Changer de profession : la clé du bien-être ?

L’amélioration est la plus significative pour ceux qui ont changé de profession, 29 % déclarant un changement en mieux. S’agissant du salaire, 30 % des personnes ayant changé d’emploi et de profession se disent “plus satisfaits” de leur salaire actuel, contre 20 % de l’ensemble des salariés.

Changer d’entreprise, sans forcément changer de métier, rendrait aussi plus heureux. Ainsi, selon l’étude, 28,5 % des personnes en mobilité professionnelle entre 2013 et 2016 déclarent bénéficier d’une “meilleure reconnaissance de leur travail”. 27 % font part d’un meilleur soutien social et 24,5 % déclarent avoir moins de conflits éthiques.

 

Ceux qui ne changent pas d’emploi voient leurs conditions de travail se dégrader

“Cependant, ceux qui ont changé d’emploi ou de profession sont un peu plus nombreux (17 % contre 15 % des salariés stables) à voir leurs conditions de travail se dégrader”, nuance la Dares. Mais l’étude montre aussi que les salariés qui ont choisi de conserver leur emploi ne sont pas pour autant épargnés. Ils sont ainsi 44 % à avoir connu dans leur entreprise d’importants changements organisationnels.

“Pour les salariés qui ne changent pas d’emploi, la survenue d’un changement organisationnel est associée à un fort risque de dégradation des conditions de travail et de la santé entre 2013 et 2016. Ce risque est bien moindre lorsque les salariés ont été bien informés et qu’ils ont pu participer aux décisions concernant le changement”, conclut la Dares.

En outre, 19 % des salariés n’ayant pas changé d’emploi font part d’une forte détérioration de leurs conditions de travail, contre 12 % de ceux dont l’emploi n’a connu aucun changement.

 
 

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