« Le freelancing est devenu un sport collectif : guildes, équipe, réseaux d’experts… Le collectif revêt des formes nombreuses et permet déjà à la majorité des freelances de travailler autrement », affirme Jean de Rauglaudre, CEO et co-fondateur de Collective.work, réseau social professionnel pour indépendants. En effet, la formule du collectif de freelance séduit toujours plus : 87 % des freelances ayant déjà travaillé avec des confrères et consœurs lors d’une mission (1). En quelques mots, un collectif correspond à une équipe de freelances partageant une identité commune et des expertises complémentaires, ainsi que leurs réseaux, pour travailler sur des projets plus complets.
Tandis qu’en France plus d’un million de personnes ont fait le choix du freelancing, le nombre d’équipes d’indépendants pérennes s’élève aujourd’hui à plus de 25 000. Sans compter les freelances organisés en équipe de manière informelle ou éphémère. Selon Collective.work et Shine, plus d’un demi-million de freelances souhaiteraient déjà rejoindre ou créer un collectif. Parmi les premiers moteurs de collaboration, 49 % des freelances qui travaillent en équipe affirment choisir leurs « coéquipiers » dans leur réseau, 17 % via le bouche-à-oreille, 13 % parmi leurs proches, 9 % sur des plateformes de freelancing et 8 % via LinkedIn.
Unir ses forces
Selon l’étude de Collective.work et Shine, les principaux challenges dans le quotidien d’un freelance sont la recherche de missions (62 %), la gestion de la charge de travail (14 %), le travail en solo (9 %) et la gestion administrative (7 %). Autant de difficultés inhérentes au statut que le fait de rejoindre un collectif peut aider à ménager. En effet, les principales motivations pour rejoindre un collectif sont la perspective de travailler en équipe sur de plus grands projets (33 %), la lutte contre la solitude du freelancing (26 %), le fait de choisir ses coéquipiers (20 %) et l’augmentation des revenus (18 %).
Un modèle qui convainc les entreprises et les clients
« Aujourd’hui, les freelances sont reconnus comme de véritables experts dans leur domaine et apportent une vraie plus-value aux projets. En travaillant en réseau, ils peuvent se coopter sur des missions, réaliser des projets ensemble, s’entraider, se former… et ils deviennent ainsi plus pertinents et accessibles pour les entreprises », ajoute Jean de Rauglaudre. Et, pour cause, le modèle du collectif de freelances séduit également les entreprises : 61 % y ont déjà recours. En premier lieu des TPE (36 %), devant les ETI (28 %) et les PME (24 %).
« Nous sommes convaincus que futur du travail et freelancing sont liés, confirme Jean-Baptiste Sciandra CEO de Shine, compte professionnel en ligne. En 2019, nous avons d’ailleurs modifié tous les contrats de nos salariés, en supprimant la clause d’exclusivité et en incluant un jour par mois dédié au freelancing. C’est une tendance de fond. Le recours aux collectifs en est la suite logique ! »
Surtout, 56 % des entreprises faisant appel à des freelances soulignent la difficulté de trouver le bon profil. Un état de fait auquel les collectifs apportent un élément de réponse, en favorisant le réseautage et la visibilité des indépendants membres de l’équipe.
(1) Source : Enquête Collective.work et Shine « Les collectifs de freelances en 2024 »