Parmi les épreuves à surmonter lors de son parcours professionnel, le licenciement a de quoi intimider. Cette situation peut conduire à une période de doute et de dévalorisation si on se laisse submerger. Voici quelques conseils pour surmonter ce moment délicat et rebondir pour se relancer.
« Un licenciement va impacter la façon dont la personne juge sa valeur professionnelle, cela peut être une source d’auto-dévalorisation, c’est comme si ses réalisations n’avaient plus de valeur et étaient occultées« , explique Laurie Raphalen, experte en accompagnement professionnel à la tête de sa structure de coaching. De fait, rebondir après un licenciement n’est pas chose aisée. Il faut pour cela faire le « deuil » de la perte de son emploi et surtout éviter de plonger dans une spirale négative en se concentrant sur l’après. « Beaucoup de gens me disent qu’ils sont perdus, qu’ils ne savent plus ce qu’ils valent. Le licenciement est souvent vécu comme un choc et la personne n’a plus un regard objectif sur son parcours, ses compétences et sa valeur sur le marché du travail« , ajoute Laurie Raphalen. Selon la coach, les étapes successives les plus fréquentes après un licenciement, et avant le rebond, sont les suivantes: déni, colère, tristesse, résignation, acceptation.
A chacun son rythme et ses étapes personnelles, mais le schéma est bien là, et l’objectif est clair : accepter la situation pour aller de l’avant. « Cela peut prendre plus ou moins de temps selon les personnes, et en bloquer certaines dans la colère ou l’incompréhension, mais il faut garder en tête que plus le temps passe plus il est difficile de justifier les trous dans son CV« , complète l’ex DRH.
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Objectiver la situation
Pour s’éviter une trop longue période de doute, la coach conseille avant toute chose d’en revenir aux faits, aux causes ayant conduit au licenciement. Dans le cadre d’un licenciement économique ou d’un changement de direction par exemple, la personne n’est pas en tort et ses compétences ne sont pas à remettre en question. Dans tous les cas, qu’il s’agisse d’un licenciement pour inaptitude ou même pour burn-out, il ne faut pas lier directement le licenciement à la valeur de ses compétences. Selon Laurie Raphalen, de façon à « bien détacher le contexte de sa valeur professionnelle. C’est une situation difficile mais cela ne doit pas nécessairement remettre en cause les compétences que l’on pourra faire valoir dans d’autres entreprises« .
Cette mise au point doit permettre de préparer son rebond. Sans pour autant se précipiter. « On peut prendre des mauvaises décisions si on se précipite après un licenciement sans prendre le temps de se poser. Certaines personnes ont une mauvaise image du fait d’être demandeur d’emploi et vont donc vouloir repartir très rapidement. Et finalement, on prend le risque d’accepter un poste en dessous de son niveau de qualifications ou de rémunération ou qui ne nous correspond pas vraiment« , confirme l’experte en accompagnement.
Se recentrer sur ses compétences
Si un licenciement est souvent vécu comme un choc, il peut aussi se révéler être une opportunité pour relancer sa carrière, ou même se reconvertir dans un autre secteur d’activité. Surtout, c’est le moment de réfléchir à son projet professionnel en apprenant de son expérience en sachant mieux ce qui nous convient et ce qui ne nous convient pas. « On a trop tendance à sous-estimer l’importance de l’environnement de travail dans l’épanouissement professionnel« , regrette Laurie Raphalen.
Dans ce contexte, le bilan de compétences peut être un outil accessible et adapté. Celui-ci consiste en une évaluation des compétences professionnelles, des aptitudes et des motivations d’une personne. Et peut permettre de prendre du recul sur sa situation, tout en clarifiant son avenir professionnel.