Entre la crise sanitaire du Covid-19 et un déconfinement progressif, les Français reconnaissent craindre la reprise du travail mais expriment également une volonté de mettre plus de sens dans leurs emplois.
Bien que pour 65 % des salariés interrogés dans l’étude YouGov pour Monster, la crainte principale est de prendre des risques pour leur santé et celle de leurs proches, d’autres inquiétudes subsistent. En effet, 54 % d’entre eux soit plus d’un actif sur deux se dit inquiet à l’idée de ne retrouver son lieu de travail que dans plusieurs semaines ou mois. Les salariés impactés par le chômage partiel sont ceux qui se révèlent les plus inquiets concernant la situation économique de leur entreprise, 64 % contre 52 % pour le reste de la population. Ce sentiment est moins partagé par les Millenials, c’est-à-dire les jeunes âgés entre 25 et 34 ans. En revanche la génération Z, à savoir les 18-24, nouvelle entrante sur le marché de l’emploi sont les plus préoccupés. Au total, près de 3 jeunes sur 4 se disent inquiets quant à leur évolution professionnelle et 34 % avouent être pressés que cette situation cesse afin qu’ils puissent faire leurs preuves. Ce sont également eux les plus anxieux, 43 %, à l’idée de ne pas trouver d’emploi dans les mois à venir.
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Ce contexte économique inédit n’est pourtant pas synonyme de possibles concessions de la part des employés concernant leur salaire. Seulement une personne sur 10 se dit prête à accepter une rémunération en deçà de ses attentes. Cette négociation se révèle davantage d’actualité pour les personnes actuellement en chômage partiel (22 %).
Une quête de sens
Si la crise sanitaire a permis pour une petite partie (13 %) de la population de trouver du sens dans leur emploi ou de prendre conscience de la véritable valeur de leurs missions, un Français sur deux se questionne sur le sens de son travail, voire de son utilité depuis le début de la pandémie. Une nouvelle fois, 36 % des jeunes affirment avoir besoin de retrouver du sens dans leur environnement professionnel. Cependant, pour une grande part de la population, cette quête de sens n’impliquerait pas de réels changements d’orientation.