Entreprendre

Devenir autoentrepreneur : la recette de l’indépendance?

Si, un jour, il vous est proposé un job temporaire en autoentrepreneur, méfiance ! L’autoentrepreneuriat ne remplace en effet ni le salariat, ni l’intérim… Les explications de Monique Sentey, déléguée générale de l’Union des autoentrepreneurs (UAE) et auteure du livre "Auto-Entrepreneurs, lancez-vous !" et du guide expert "Le Petit Micro-Entrepreneur" (Dunod).

Facturer ses prestations en autoentrepreneur ne constitue certainement pas un antidote miracle pour solutionner les soucis de recrutement de certains secteurs d’activité en manque de personnel !

L’apport de compétences, c’est-à-dire ?

Souvent spécialisées dans des domaines spécifiques, les personnes qui s’engagent dans l’autoentrepreneuriat n’ont pas pour vocation d’être des exécutants de toutes les fonctions d’un poste occupé par un salarié.

Par principe, les travailleurs indépendants en solo proposent des compétences ciblées pour répondre à un besoin précis, que ce soit pour une entreprise, ou pour un particulier. Ce sont des travailleurs et travailleuses autonomes, portés par la transformation de leur passion en activité viable, par leur expertise qu’ils valorisent davantage grâce à leur nouvelle agilité, ou encore par leur choix de reconversion en exerçant un nouveau métier dans un monde meilleur.

Le refus de la dépendance, et alors ?

Travailler à son compte en autoentrepreneur révèle un désir d’indépendance professionnelle. Il s’agit donc d’exercer votre activité de manière autonome, de veiller à ne jamais vous retrouver en situation de dépendance, que ce soit vis-à-vis d’un client, d’un prescripteur, d’un fournisseur ou encore d’un partenaire. Afin de rester libre d’agir à votre compte, une des clefs essentielles est de consacrer du temps à prospecter votre clientèle et vos prescripteurs. Il appartient à la loi et aux pouvoirs publics de veiller à interdire toute mission pour un travailleur indépendant qui créerait une relation de subordination. L’indépendance, c’est mettre en avant votre disponibilité et vos compétences pour développer votre chiffre d’affaires et votre revenu.

La meilleure des recettes, mais encore ?

Passion, compétences, agilité, liberté et autonomie sont souvent les principaux ingrédients des projets portés par les autoentrepreneurs. Ils revisitent la cuisine entrepreneuriale traditionnelle et inventent de nouvelles recettes d’épanouissement professionnel en travaillant à leur compte. Dans cette nouvelle gastronomie, les indépendants n’étant ni des salariés subordonnés, ni des entreprises employeurs, ils ne peuvent donc pas être représentés auprès des pouvoirs publics par les uns ou par les autres. Les autoentrepreneurs apportant de nouveaux ingrédients dans la manière de travailler, leur représentativité doit être à leur image et indépendante de celles déjà existantes.

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