Emploi

DHL Express : « Nous recrutons en priorité des opérationnels »

DHL Express, qui fait partie du groupe logistique mondial, est présent en France depuis 1976. Ce spécialiste du transport international poursuit son développement et a besoin en permanence d’étoffer ses effectifs. Julien Poron, responsable recrutement de l’entité, détaille la politique d’attractivité et de fidélisation des talents.

Combien d’embauches prévoyez-vous cette année ?

Julien Poron. En France, sur 55 sites, DHL Express compte 3 000 employés dont 280 cadres, avec une ancienneté de neuf ans en moyenne. Il est encore difficile d’estimer le volume des recrutements car il y a eu beaucoup d’embauches ces deux dernières années du fait de la croissance de notre activité. A priori, il s’agit, pour 2023, de pourvoir environ 800 postes, des CDI en grande majorité. Les CDD sont en général signés par des conseillers clientèle, que l’on titularise ensuite presque tous, et par quelques agents de quai, dont, habituellement, la moitié passe en CDI. De plus, pour les fêtes de fin d’année, nous recrutons traditionnellement des saisonniers et cela commence de plus en plus tôt, avec le lancement du Black Friday, début novembre. L’an dernier, nous en avons mobilisés 150 en tout. Par ailleurs, la proportion de nos intérimaires est en baisse depuis deux ans et représente un taux d’environ 5 % par agence. Enfin, nous comptons 35 à 40 alternants par an, plutôt des Bac+4 ou 5 et surtout à la direction des ventes et au marketing.

Quels sont les métiers les plus porteurs en termes d’emploi ?

Nous recrutons en priorité pour des postes opérationnels. À commencer par les agents de quai, au moins 250 partout en France en 2023, en particulier sur nos sites aériens de Roissy, Lyon, Marseille-Marignane, Nantes, Bordeaux, Lille et Mulhouse-Bâle. Ils s’occupent de la manutention des colis. Du lundi au vendredi, ils déchargent, par exemple, les avions ou les containeurs le matin, et l’après-midi, c’est l’inverse : ils déchargent les véhicules légers pour mettre les colis dans les avions et containeurs. La rémunération à l’embauche est d’environ 24 000 euros brut par an, hors participation et intéressement. Nous ne demandons aucun diplôme ni expérience préalable dans ce domaine car nous formons les nouveaux venus aux opérations manuelles. Nous cherchons avant tout un savoir-être qui corresponde à nos valeurs : bien faire du premier coup, trouver des solutions, être motivé, s’entraider entre collègues.

Autre métier porteur : les commerciaux, qu’ils soient sédentaires, au Bourget près de Paris et à Lyon, ou de terrain, dans toute la France. Il s’agit d’une trentaine de recrutements chaque année parmi les titulaires d’un Bac+5 car il faut des capacités d’analyse de l’activité, d’écoute, de remise en question et aussi un sens du résultat. Les rémunérations oscillent entre 30 000 et 33 000 euros brut par an, hors part variable, participation et intéressement. Par ailleurs, nous recrutons également une trentaine de chauffeurs-livreurs par an dans toute la France. À part le permis de conduire B obtenu depuis plus de trois ans, aucun diplôme n’est exigé, mais une première expérience en livraison est souhaitable. C’est assez physique, il faut porter les colis et marcher. Là aussi le savoir-être est important, avec le sens du service et des solutions.

Y a-t-il des opportunités pour des postes en lien avec les clients ?

Oui, nous recherchons environ 70 conseillers clientèle. Ils répondent aux appels des clients et cherchent des solutions en cas de difficulté de livraison. Nous visons des profils qui ont le sens du service, qui font preuve de persévérance et d’initiative pour résoudre les problèmes. Il faut aussi savoir parler anglais, avec un niveau B2 dans le cadre européen de référence pour les langues. Idéalement, nous privilégions les Bac+3 types bachelor ou licence professionnelle commerce international. Pas forcément des candidats avec de l’expérience dans le service client, mais qui ont déjà fait de la vente. La rémunération à l’embauche est d’environ 27 000 euros brut par an, hors participation et intéressement. Conseiller clientèle est souvent une porte d’entrée chez nous, avec une trentaine de collaborateurs qui, chaque année, évolue vers les fonctions commerciales ou financières, les ressources humaines et même des métiers opérationnels.

En quoi votre marque employeur vous aide-t-elle à attirer les candidats à l’embauche ?

Les candidats citent ou relèvent souvent le fait que nous soyons certifiés Great Place To Work. C’est important à leurs yeux mais attention, cela ne veut pas dire que c’est « cool » et tranquille d’être employé chez nous ! Cela signifie que les conditions sont bonnes, mais il y a beaucoup de travail. Dans le monde, l’année dernière comme la précédente, nous étions numéro un du classement « Best Workplace » de Great Place To Work. En France, nous sommes à la deuxième place du palmarès pour les entreprises de plus de 2 500 collaborateurs. Ce sont ces derniers qui répondent à un questionnaire concernant le cadre dans lequel ils exercent. D’où la valeur de ce label.

Quelle importance accordez-vous à la formation de vos salariés ? Et à leurs perspectives d’évolution ?

Nous dépensons 5 % de notre masse salariale pour la formation et 96 % de nos effectifs suivent au moins trois jours de formation annuelle. Cela permet d’évoluer en interne, sachant qu’en moyenne, 150 collaborateurs par an connaissent une mobilité verticale, permettant une progression hiérarchique. Ainsi en France, chaque année, grâce à Trajectoire Succès, nous sélectionnons, en interne, des talents pour les faire progresser à travers deux programmes : l’un permet aux agents de quai ou livreurs de devenir chefs d’équipe, soit le premier niveau d’encadrement ; l’autre fait passer les chefs d’équipe à la direction d’agence. Chacun de ces process concerne entre neuf et douze personnes par an, qui ont été repérées au préalable par la direction des ressources humaines. Pendant un an, une fois par mois, elles suivent, sur le site du Bourget, quatre jours de formation au management, au recrutement, aux aspects juridiques et sociaux, etc. Quant aux mobilités géographiques, elles sont possibles mais peu fréquentes : elles touchent environ une dizaine de personnes par an, par exemple un chauffeur-livreur qui déménage de Lille à Marseille.

Qu’en est-il de la répartition homme-femme dans vos effectifs ?

En France, les hommes constituent 71 % des membres des équipes mais la répartition varie selon les fonctions. Chez les opérationnels, il n’y a que 17 % de femmes, alors qu’elles atteignent 72 % au service client. Nous menons un programme d’amélioration de la parité, avec, notamment, des offres d’emploi publiées sans spécifier le masculin ou le féminin dans l’annonce. Mais nous nous heurtons à la réalité du marché : peu de candidates se présentent dans certains métiers…

Comment peut-on postuler chez DHL ?

La plateforme Careers.dhl.com/eu/fr recense l’ensemble des postes ouverts mais n’accueille pas de candidatures spontanées.

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