Selon les dernières estimations publiées par l’Insee, les créations d’entreprises marquent légèrement le pas sur le premier semestre 2023, par rapport à 2022. Une baisse mesurée, et limitée par la confirmation de l’essor des microentreprises dans tous les secteurs (+ 5,3 % entre avril et juin).
Sur le premier semestre 2023, 527 600 entreprises ont vu le jour en France, selon les données publiées par l’Insee ce jeudi 27 juillet, contre 537 770 sur la même période l’an passé. Un léger ralentissement donc, après une année 2022 record (plus d’un million de nouvelles entreprises enregistrées). En moyenne, ce sont entre 83 000 et 87 000 entreprises qui sont créées chaque mois depuis début 2023. De quoi gonfler l’augmentation du nombre total d’entreprises créées sur un an de 1,8 %, notamment grâce au rebond du mois de juin (+2,5 %).
Des données qui doivent encore être consolidées, rappelle l’Insee, compte tenu de la mise en place au 1er janvier 2023 du guichet unique des formalités d’entreprises, en lieu et place des six réseaux de centres de formalités des entreprises (CFE) qui traitaient l’ensemble des demandes d’immatriculations. « Depuis le 1er janvier 2023, les formalités de création d’entreprises doivent obligatoirement s’effectuer sur le guichet électronique. Ce changement fragilise temporairement le suivi mensuel des créations d’entreprises. Les évolutions des créations d’entreprises enregistrées sur les premiers mois de l’année 2023 doivent donc être interprétées avec une grande prudence», affirme l’Insee dans un communiqué. En effet, nombre de dossiers déposés ces derniers mois restent en cours de validation.
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Succès de la microentreprise
En revanche, l’essor du modèle de la microentreprise se confirme et représente la majeure partie des immatriculations. Sur le premier semestre, leur nombre est en hausse d’1,7 %, dont une hausse particulièrement marquée entre avril et juin (+5,3 %). Dans le même temps, les immatriculations d’entreprises individuelles ou sous forme sociétaire sont en baisse de 4,3 % et de 1,1 %. Sur le seul mois de juin, les microentreprises ont représenté plus de 60 % (54 838) du total des immatriculations enregistrées (86 250).
Point de vigilance : les défaillances d’entreprises ont augmenté pour le sixième trimestre consécutif entre avril et juin. Selon la Banque de France, 48 673 procédures collectives de défaillance étaient ouvertes sur un an à fin juin, contre 33 570 sur la même période un an plus tôt. Un niveau qui se rapproche de celui de fin 2019 et qui s’explique notamment par la levée des aides de l’Etat et de la reprise des assignations pour recouvrement par l’Urssaf.
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