L’agence Erasmus + France – Éducation & Formation a dévoilé les chiffres concernant la mobilité à l’étranger pour l’année 2018. Au total, ce sont 85 409 personnes qui ont bénéficié du programme.
Toujours plus de demandes. C’est le constat de l’agence Erasmus + France – Éducation & Formation qui a dévoilé ce jeudi 21 mars les chiffres de son rapport d’activité pour l’année 2018. Sur cette période, le nombre de candidatures a en effet augmenté de 9 %. Résultat, plus de 85 000 mobilités ont été financées depuis la France. “Nous sommes entrés dans une nouvelle dimension du programme Erasmus + et il y a eu un véritable changement d’échelle”, affirme Laure Coudret-Laut, directrice de l’agence Erasmus + en France. Depuis 2014, il y a eu en effet une augmentation de 33 % du nombre de mobilités financées.
Programme professionnalisant
Dans le détail, près de 50 000 étudiants de l’enseignement supérieur sont partis à l’étranger via le programme Erasmus + en 2018. Parmi eux, près de 16 500 ont effectué un stage et 2 000 étudiants se sont envolés dans un pays hors d’Europe. En place depuis 1995, la mobilité à destination des étudiants de la formation professionnelle a elle aussi le vent en poupe. Ainsi, l’année dernière, ce sont environ 18 500 apprenants (lycéens professionnels, alternants…) qui sont partis à l’étranger. “Si l’on agrège les chiffres concernant la formation professionnelle et ceux des stages étudiants, ce sont 40 % d’apprenants qui sont allés en stage à l’étranger en 2018. Cela montre, qu’aujourd’hui, Erasmus + est un programme professionnalisant”, insiste Laure Coudret-Laut.
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Vers plus d’apprentis
D’ailleurs, cette dernière espère que les prochaines décisions qui seront prises au niveau national et européen permettront d’accentuer la capacité des apprentis à bénéficier du programme Erasmus + sur un temps long. En effet, la durée moyenne d’une mobilité pour un étudiant de la formation professionnelle est d’à peine 30 jours et seuls 1 195 apprenants sont partis pour plus de trois mois en 2018. “Dans la majorité des cas, les apprentis partent une fois qu’ils ont terminé leur cursus en France. Donc le travail que nous devons mener c’est d’étudier la façon dont nous pourrons inscrire cette mobilité dans leur cursus, avec la reconnaissance des compétences acquises lors de leur parcours. Cela demande beaucoup de changements”, admet Laure Coudret-Laut.
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Multiplier le nombre de participants
Parmi les profils qui bénéficient du programme Erasmus +, 38 % des étudiants sont d’origine sociale populaire. Un chiffre qui atteint 60 % chez les apprenants de la formation professionnelle. Et pour permettre à un plus grand nombre de jeunes de partir en mobilité, l’agence Erasmus + rappelle que les montants alloués aux bénéficiaires ont augmenté en 2018. Ainsi, une personne en formation professionnelle peut espérer une bourse comprise entre 750 et 1 000 euros par mois. Dans l’enseignement supérieur les montants oscillent entre 170 euros et 520 euros mensuels, selon si vous partez pour une mobilité d’études ou de stage. “Pour la période 2021-2027, l’objectif est de multiplier le nombre de participants (12 millions de personnes en Europe) avec un budget multiplié par deux (30 milliards d’euros) et de renforcer encore la dimension inclusive du programme”, insiste l’agence Erasmus + France.