Faire de l’humour en entretien, une bonne idée ?

Garder une attitude professionnelle est indispensable en entretien d’embauche, mais une note d’humour n’est pas pour autant à proscrire. Mieux, si elle est bien amenée, cette touche de légèreté peut fluidifier l’échange et vous différencier. Attention toutefois à ne pas en faire trop.

Pour certaines et certains, l’humour fait partie intégrante de leur personnalité. Pour d’autres, c’est moins évident. Une chose est sûre, manier l’humour peut vous différencier d’autres candidats en entretien et il ne faut pas s’interdire un trait d’esprit. « J’encourage les personnes que j’accompagne à instaurer une certaine légèreté durant l’échange, une touche d’humour peut détendre l’atmosphère et apporter de la convivialité« , explique Mila Elhamdi, coach en gestion de carrière et auteure du Petit livre de l’entretien d’embauche (éditions First). L’usage d’un ton plus léger peut également vous permettre de mieux gérer votre stress, d’être plus à l’aise et de vous décoincer rapidement face à votre interlocuteur. Pour autant, la mesure et le professionnalisme restent de mise et ne doivent pas être balayés par le second degré. « Instaurer un climat agréable et fluide c’est bénéfique, mais il ne faut pas pour autant tomber dans le familier et le bon enfant. L’échange doit rester cordial et professionnel, l’humour peut venir avec parcimonie pour couronner le tout« , complète Mila Elhamdi.

S’adapter au recruteur

Surtout, il faudra toujours rester attentif à la personne qui se trouve en face de vous, s’adapter à son ton. Un impératif d’autant plus important en matière d’humour, comme le confirme la coach : « Si le recruteur est dans un état d’esprit qui peut virer à l’humour, il sera effectivement judicieux d’y répondre et de ne pas s’y fermer. Si au contraire le recruteur est plus pressé par le temps et direct dans l’échange, il vaudra mieux le laisser donner le ton. » Aussi, les choses doivent venir naturellement : il faut attendre la bonne occasion avant de vouloir répondre avec répartie ou s’essayer à une pointe d’humour. Utiliser l’humour dès le début de l’entretien n’enverra pas le bon message. Là encore, c’est l’attitude et le ton du recruteur qui seront les meilleurs indicateurs.

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L’humour, une soft skill

On le dit, on le répète, les compétences techniques sont une chose, les savoir-être en sont une autre. Les recruteurs rechercheront chez vous les fameuses soft skills, vos compétences personnelles reflet de votre personnalité. Et l’humour ne fait pas exception. « La capacité à répondre à l’humour, à être à l’aise durant l’échange tout en sachant rester professionnel et présenter son parcours permet d’évaluer le tempérament de la personne. Cela peut faire la différence avec d’autres candidatures au profil similaire« , confirme Mila Elhamdi. La sympathie, le sourire, la répartie sont autant de compétences appréciées et garantes d’une probable bonne entente avec le reste de l’équipe. Pour autant, « il ne faut pas jouer un rôle et se forcer ni être un clown« , prévient l’experte. Il faut savoir rester naturel. Si l’humour est un plus, il n’est pas un indispensable et ne correspond pas à tout le monde. Le simple sourire, lui, ne doit pas être une option et favorisera le lien avec le recruteur du début à la fin de l’entretien.