Faire un bilan de compétences pour (re)mettre de la joie dans sa vie pro

Des placards encombrés, un esprit embué

Nos placards sont souvent remplis de vêtements de toutes sortes. Il y a ceux que l’on garde « au cas où », sans jamais les porter, ceux achetés sur un coup de tête qui n’ont jamais vu la lumière du jour, ceux que l’on espère porter quand on aura enfin perdu ces fameux cinq kilos, et ceux que l’on adore mais qu’on finit par ne plus distinguer parmi les autres.

Résultat : on finit par porter toujours les mêmes, plus par facilité que par réelle envie. Ce ne sont ni ceux qui nous vont le mieux ni ceux que l’on préfère. La plupart sont devenus informes à force d’être portés, et une forme de lassitude, de morosité, s’empare de nous en les enfilant le matin. Mais ceci n’est pas une fatalité.

L’effet Marie Kondo : ne garder que ce qui procure de la joie

Vous avez sans doute entendu parler de Marie Kondo, la célèbre Japonaise qui a révolutionné nos maisons avec son livre La Magie du rangement en 2015. Sa méthode est simple : vider ses placards pour ne conserver que ce qui procure de la joie.

Faire un bilan de compétences, c’est adopter la même philosophie. Cela revient à faire l’inventaire complet de son parcours, de ses intérêts et de ses compétences, puis à se poser ces questions clés :

• Quelles activités me plaisent réellement aujourd’hui ?
• Quelles tâches me procurent encore de la satisfaction ?
• Dans quels environnements je me sens à l’aise et épanoui(e) ?
• Quelles responsabilités m’enthousiasment encore ?

Et d’y répondre avec sincérité.

À lire aussi

5 conseils pour choisir son bilan de compétences

Se débarrasser des vêtements qui ne nous vont plus

L’étape suivante consiste à laisser de côté ce qui ne nous apporte plus rien : ces compétences que l’on n’a plus envie de mobiliser ou ces expériences qui n’ont jamais vraiment trouvé leur sens dans notre parcours. Comme ces vêtements que l’on garde depuis des années mais qui ne correspondent plus à notre style ou à notre taille.

Ce n’est pas toujours facile de se débarrasser de ces vieux pulls auxquels on est attaché(e). Mais c’est en mettant de côté ces missions « trop petites » ou « trop grandes », dans lesquelles on ne s’est jamais senti(e) à l’aise, que l’on peut commencer à libérer de l’espace pour ce qui compte vraiment. Ainsi, de nouveaux projets peuvent émerger.

Garder ce qui pourrait servir

Certains d’entre eux ne pourront néanmoins pas voir le jour immédiatement. Pas de souci, on range les compétences nécessaires sur une étagère, prêtes à être ressorties le moment venu, comme ces maillots de bain ou tenues de ski soigneusement remisés.

Faire un bilan de compétences, c’est aussi accepter de différer certains projets en attendant un contexte plus favorable. Par exemple, quand les enfants auront grandi ou que notre situation personnelle sera plus stable.

À lire aussi

Recherche d’emploi : comment identifier les « red flags » chez un recruteur ?

Mettre en avant ce qui nous convient parfaitement aujourd’hui

Après ce tri minutieux, qui laisse derrière soi les « pourquoi j’ai acheté ça ? » et les « au cas où ça me servirait un jour », il ne reste que l’essentiel : des vêtements ajustés, nous mettant en valeur et que l’on a plaisir à porter. Tout comme notre projet professionnel doit être constitué de missions inspirantes, d’environnements motivants et d’objectifs qui nous donnent envie de nous lever le matin.

On a donc devant soi, à la fin d’un bilan de compétences, un « dressing » professionnel soigneusement organisé, où chaque élément nous plait et se marie bien avec les autres. Plus besoin de fouiller : on sait exactement ce qui est là et ce qui nous va. On a libéré de l’espace physique et mental. On se sent plus léger(e), plus confiant(e), en phase avec soi-même, prêt(e) à faire les bons choix pour la suite. Et on a même fait de la place pour acquérir de nouvelles compétences qui viendront enrichir et compléter harmonieusement cette garde-robe.

Un placard bien rangé, un esprit apaisé

Faire un bilan de compétences, c’est finalement s’assumer tel que l’on est, en acceptant ses forces et ses limites, et en choisissant ce que l’on veut mettre en avant. Tout comme pour la mode, il ne s’agit ni de suivre des tendances, ni de rester sur ses acquis, mais de trouver ce qui nous correspond vraiment aujourd’hui.

C’est un travail d’introspection, de prise de conscience et de projection vers l’avenir.
Osez faire ce grand tri. Il en ressortira un projet plus authentique, aligné et motivant, prêt à vous accompagner dans votre prochaine étape.
Avec des placards bien rangés, on se sent mieux chez soi. Avec un bilan de compétences, on se sent mieux dans sa vie professionnelle.

(1) marevolutionpro.com