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Freelances, pluriactifs : vers la fin du “salariat à la papa” ?

Le futur du travail appartient-il aux freelances et aux pluri-actifs ? Le 12 septembre, l’Observatoire du travail indépendant organisait un évènement consacré à cette question : “Future of Work”. L’occasion d’explorer les enjeux (juridiques, sociaux, économiques) liés à la montée des travailleurs indépendants.

 

Nous dirigeons-nous vers une société de freelances ? Comment aider ces derniers à ne pas plonger dans la précarité ? Et comment les entreprises peuvent-elles s’adapter à ce marché du travail en mutation ? Le 12 septembre 2018, l’Observatoire du travail indépendant organisait un évènement consacré aux nouvelles formes d’emploi indépendant : “Future of Work”.

 

La montée des travailleurs indépendants…

Le nombre de travailleurs indépendants français varie selon leur définition. L’Insee en compte 2,3 millions, en les définissant comme des “non-salariés, sans liens de subordination juridique” à l’égard d’un donneur d’ordre. Mais sont pris en compte les agriculteurs, artisans et professions libérales. D’où la définition plus restreinte de l’EFIP (European Forum of Independent Professionals), qui définit les “iPros” comme des “travailleurs sans employés, exerçant une activité de service et/ou de prestation intellectuelle dans les secteurs ne relevant pas de l’agriculture, de l’artisanat et du commerce”. Selon l’EFIP, leur nombre serait de 830 000 – contre 545 000 en 2008, leur nombre augmentant de 11,5 % par an, face à des CDD et CDI en stagnation. Ils représenteraient, finalement, 10 % de la population active.

Mais qu’ils soient 2,8 millions ou 830 000, les intervenants de “Future of Work” sont unanimes : nous assistons à une montée en puissance de ces travailleurs indépendants. Leur développement s’explique, selon une étude menée par Françoise Gri, créatrice de Talk4 (une plate-forme collaborative utilisable en interne et en externe), par la digitalisation des entreprises, par la création du statut d’auto-entrepreneur en 2008, mais aussi par “un désir de sens, de liberté, d’épanouissement et d’accomplissement au travail”, que le salariat ne garantirait pas forcément.

 

… Et des “slashers”

Dans le même temps, souligne Guillaume Cairou, président du groupe Didaxis-Hiworkers et fondateur de l’Observatoire du travail indépendant, se développe une autre forme de travail : le “slashing”, ou pluriactivité. Tout ne s’organise plus, comme autrefois, “autour du graal qu’était le CDI, et de plus en plus de travailleurs ont plusieurs activités”, en dehors de leur job. Ces “slashers” seraient plus de 4,5 millions de personnes en France, soit 16 % des actifs, d’après un sondage réalisé pour le salon SME (dédié aux créateurs / dirigeants de startup et de TPE) en 2015. Et selon Ipsos, qui a réalisé une étude sur le travail indépendant à l’occasion de “Future of Work”, près de 28 % des travailleurs salariés seraient intéressés par une activité indépendante.

 

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L’article est à retrouver dans son intégralité sur CourrierCadres.com

 

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