Le nombre de freelances en France dépasse aujourd’hui le million d’actifs et devrait atteindre 1,5 million entre 2025 et 2026. Et, parmi les compétences techniques et stratégiques de plus en plus recherchées par les entreprises, les compétences green et motrices de la RSE se distinguent. De telle sorte que le freelancing à impact s’affirme comme une formule permettant de profiter de l’indépendance et des attraits du travail en indépendance, tout en répondant à l’enjeu de la quête de sens. Comme le souligne la récente étude sur le freelancing à impact, produite par People4Impact, communauté d’indépendants et de managers de transition spécialisés dans les enjeux du développement durable créée par le cabinet de recrutement à impact Birdeo.
L’indépendance d’abord
L’étude, qui interroge des freelances spécialisés en RSE, donne un aperçu du « profil type » de l’indépendant expert en durabilité. En effet, 68 % des répondants sont des femmes, une répartition à l’image des postes en CDI : en France, trois quarts des postes de direction RSE sont occupés par des femmes. Aussi, 31 % des répondants ont entre 40 et 49 ans et 40 % sont basés en Île-de-France. Pour se lancer, 43 % ont opté pour le statut d’autoentrepreneur en raison de sa simplicité. Et 73 % n’envisagent pas de revenir au salariat (48 % sont indépendants depuis moins de 3 ans). En matière de motivations pour choisir le freelancing, pas d’exception pour les experts à impact, qui cite des priorités souvent évoquées : choix de ses projets (66 %), meilleur équilibre vie pro/vie perso (63 %), quotidien professionnel plus varié (49 %) et flexibilité des horaires (43 %).
L’impact aussi
Autre tendance, qui se généralise dans le freelancing et qui concerne également directement les freelances en RSE : les collectifs de freelances. En effet, plus de la moitié des freelances à impact sont membres de collectifs ou de plateformes de freelancing, au sein desquels l’union peut faire la force, en matière de réseau, d’entraide ou de travail à plusieurs. La formation est également un élément central de la vie de freelance, avec 92 % des répondants de l’étude qui se forment de manière autonome (MOOC, webinaires, conférences…), tandis que 62 % suivent une formation via un organisme spécialisé. Et, enjeux de la durabilité obligent, les thématiques de formation prioritaires sont le conseil en RSE, le bilan carbone et la directive CSRD (directive européenne qui fixe de nouvelles normes de reporting extra-financier pour les entreprises).
Si la durée des missions de freelancing est variable (plus d’un tiers des répondants ont des missions de 6 à 15 jours), tous les freelances passent par cette étape des premières missions, les plus difficiles à obtenir. En effet, 88 % des experts à leur compte depuis moins d’un an ont réalisé moins de 5 missions. De fait, People4Impact avance un conseil simple : « muscler ses compétences en RSE » au maximum, notamment sur les plans réglementaires et techniques, pour pouvoir anticiper les besoins des entreprises et se démarquer sur le marché.
Des compétences recherchées partout
Preuve que le freelancing à impact présente des compétences très recherchées : tous les grands secteurs d’activité y font appel. Avec en premier lieu l’industrie et les activités de conseils et de formation, devant le secteur agroalimentaire et l’associatif. Suivent ensuite le bâtiment durable, la distribution et le retail, les services, les énergies, les transports… Et ce, pour toute une diversité de missions, dont l’étude cite des exemples : conseil en stratégie RSE, bilan carbone, achats responsables, reporting extra-financier, communication responsable, stratégies bas carbone… Autant de besoins d’expertises qui nourrissent les perspectives du freelancing responsable.