Vous êtes soulagé. Votre candidature a été retenue pour un poste et vous avez passé un premier entretien. Pourtant, ce n’est pas le moment de relâcher vos efforts, il faut maintenant gérer “l’après entretien.” L’astuce est de trouver le juste milieu. Il s’agit de montrer à nouveau votre intérêt sans tomber dans le harcèlement. Voici 5 étapes pour bien vous y prendre*.
1 Envoyer un message de remerciement
Dans les 24 heures après l’entretien, il est bien vu d’envoyer un e-mail au recruteur. En ce qui concerne son contenu, Jean-Christophe Thibaud, dirigeant du cabinet Lectia (coaching, recrutement…), conseille de le rédiger en deux parties. “Dans la première, il faut remercier votre interlocuteur d’avoir pu vous accorder du temps. Cela montre que vous êtes courtois et ce sont des habitudes qui ont tendance à se perdre.” Dans l’autre moitié du message, vous pouvez évoquer les éléments que vous avez retenus de l’entretien, par exemple sur le poste, les missions, etc. “Vous pouvez ensuite conclure en énonçant les points qui font que vous êtes encore plus motivé pour poursuivre le processus de recrutement. Cela permet aussi de montrer votre capacité d’analyse et de synthèse”, explique Jean-Christophe Thibaud.
2 Attendre… un peu
“Après l’envoi de l’e-mail, il ne faut pas tout de suite relancer le recruteur. Le risque est de tomber dans le harcèlement. Si vous appelez tous les jours, l’entreprise finit par vous blacklister”, rappelle le dirigeant du cabinet Lectia. Si vous n’avez toujours pas de nouvelles, il conseille donc de laisser passer une semaine pour ne pas irriter votre interlocuteur.
3 Envoyer un deuxième e-mail
“Il vaut mieux envoyer un deuxième e-mail que d’appeler, conseille Jean-Christophe Thibaud. C’est moins intrusif. Cela permet de respecter le tempo de votre interlocuteur, car c’est lui qui choisit le moment où il va le lire. Tandis que quand vous appelez quelqu’un, vous ne savez jamais dans quel état d’esprit il sera.” Sauf, bien sûr, s’il vous a donné lui-même son numéro et vous a expressément demandé de le joindre par ce biais. En ce qui concerne le contenu de ce message, il y a selon lui deux approches. La première est de simplement le relancer en lui disant que vous l’avez déjà contacté la semaine dernière et que vous êtes toujours motivé. La deuxième consiste à lui dire que vous avez d’autres pistes, que la sienne passe en priorité, mais que sans vouloir le presser, il faut que vous sachiez si vous avez été retenu pour vous positionner. Si vous êtes bien placé dans le classement des candidats, cela devrait avoir un impact sur la prise de décision.
4 Commencer à se poser des questions
Si vous n’avez toujours pas de réponse, peut-être qu’il faut admettre que le processus de recrutement n’ira pas plus loin. À la limite, vous pouvez essayer d’appeler votre interlocuteur, en passant par le standard si nécessaire. Mais pour Jean-Christophe Thibaud, si après toutes ces relances vous n’avez aucun message, même pour vous dire que vous n’êtes pas pris, “il faut que vous vous demandiez si vous avez vraiment envie de travailler pour quelqu’un qui agit de la sorte.”
5 Passer par un autre interlocuteur… sous certaines conditions
Dernière astuce, si vous avez été en contact avec plusieurs personnes de l’entreprise, vous pouvez envoyer un message à un autre interlocuteur pour demander où en est le processus de recrutement. Mais attention, cela n’est à faire que si cette personne suit le dossier dès le début et qu’elle était déjà en copie des autres e-mails, afin d’éviter que votre principal interlocuteur n’ait l’impression d’avoir été court-circuité. “Sinon, vous risquez de le froisser”, confirme Jean-Christophe Thibaud.
*Article publié dans le numéro 220 du magazine Rebondir.