Reconversion

Hong Kong : perle de la mer de Chine

Porté par une croissance en pleine forme, Hong Kong est une destination de choix pour les expatriés français. Territoire multiculturel tourné vers l’Occident et haut lieu des affaires au niveau mondial, il bénéficie d’un fonctionnement libéral tout en profitant du parapluie chinois qui le protège des mauvais coups économiques. L’Asie, comme vous ne l’avez jamais vue…
 
Hong Kong jouit d’un statut un peu particulier. C’est une Région administrative spéciale (RAS). Une sorte de Monaco chinois… Petit retour en arrière : de 1842 à 1997, cette région côtière est une colonie britannique avant d’être rétrocédée à la République populaire de Chine. Lors de la signature du traité qui désengage la Grande-Bretagne, un principe inédit est appliqué : “un pays, deux systèmes”, ce qui permet à Hong Kong de bénéficier d’une grande autonomie judiciaire et administrative, de conserver un système capitaliste, ainsi que le libre échange et la liberté d’expression. Des attributs, on le sait, qui ne vont pas toujours de paire avec le fonctionnement du géant chinois. Aujourd’hui, cet État dans l’État est une terre florissante qui a connu des difficultés avec la crise économique, mais qui s’est vite ressaisie. Selon le rapport annuel 2010 de l’Union européenne sur Hong Kong, publié en avril 2011, “le PIB a augmenté de 7,1 % en termes réels au cours des trois premiers trimestres de 2010, après avoir accusé un recul de 2,7 % en 2009. (…) La croissance d’après-crise a été tirée par l’économie vigoureuse de la Chine continentale, une forte reprise des exportations à destination des marchés asiatiques, un afflux important de liquidités ainsi qu’un regain de confiance de la part des consommateurs et des entreprises. Le marché du travail est resté stable et le taux de chômage est tombé à 4,1 % au cours des trois mois précédant novembre 2010, son niveau le plus bas depuis deux ans.” Une situation porteuse pour les expatriés ! “En dépit de la crise mondiale, Hong Kong a continué d’abriter l’un des milieux d’affaires européens les plus importants d’Asie et a encore attiré un grand nombre de citoyens européens venant résider et travailler sur son territoire, poursuit le rapport de l’Union européenne. Ils représentaient au total près de 31 100 personnes à la fin de l’année 2010, selon les chiffres officiels de l’immigration de Hong Kong. L’Union européenne demeure la principale zone de provenance des sociétés étrangères sur le territoire avec 423 sièges régionaux, 354 bureaux régionaux et 590 bureaux locaux en juin 2010, dépassant les États-Unis et le Japon.” Suivez le guide…
 
“Un marché de l’emploi tendu”
Comme beaucoup de pays du continent asiatique en 2010-2011, Hong Kong avance à grands pas… et a besoin de main d’œuvre ! C’est la situation qu’observe Frédéric Guiral, président de l’Union des Français de l’étranger (UFE) sur place : “Le marché de l’emploi est tendu. On ne trouve plus de bons candidats locaux sur un niveau d’expertise élevé. Pour un professionnel français, il est donc tout à fait possible de postuler dans des secteurs où l’on nécessite un réel savoir-faire technique comme ingénieur. Il est certain que pour un commercial, cela n’a pas grand intérêt, d’autant qu’il y a la barrière de la langue.” Mais mise à part l’ingénierie, qui est d’ailleurs un métier très demandé partout dans le monde, quels sont les secteurs porteurs à Hong Kong ? “Les Français peuvent trouver des opportunités dans les achats, la logistique, le retail, la banque, la finance, la construction, principalement, poursuit Frédéric Guiral. La présence hexagonale représente environ 4 000 expatriés, c’est la plus grosse colonie française d’Asie. C’est pourquoi on retrouve de grandes sociétés de chez nous dans le luxe, l’agroalimentaire ou la banque.” Côté profils, si l’on est un junior, il est tout à fait possible de venir directement sur place et de chercher un emploi auprès des structures installées. Pour les seniors, mieux vaut, selon le président de l’Union des Français de l’étranger, passer par des cabinets spécialisés.
 
La politique de l’efficacité
Avant de vous engager avec une entreprise installée à Hong Kong, il vous faut connaître un peu mieux les habitudes de travail locales : “C’est un pays qui est très ouvert et qui a l’habitude de travailler avec des occidentaux, précise Frédéric Guiral. Mais il est nécessaire de savoir que les relations de travail ressemblent un peu à celles connues dans le reste de l’Asie : ne pas contredire quelqu’un en groupe, les relations sont plus arrondies, il y a moins de contact physique, un soin particulier est apporté à la première rencontre avec un cérémonial bien précis…” Une fois intégré, c’est l’efficacité qui prime ! “Les salariés locaux sont à 200 % dans leur activité professionnelle, il y a assez peu de socialisation. Le travail est une valeur importante pour tout le monde. Côté salaires, le fonctionnement est différent de la France tout simplement parce qu’il n’existe aucun système de protection sociale sur place ! En revanche, il y a peu d’impôts, peu de charges sociales, mais les coûts de l’immobilier, médicaux et d’éducation sont très élevés.” Petite révolution : Hong Kong s’est converti depuis le 1er mai 2011 au salaire minimum ! Cet État était l’un des derniers en Asie à ne pas en avoir, il s’agit ainsi d’une vraie révolution pour celui qui n’a jamais connu de réglementation du marché du travail. Cette sorte de “Smic” équivaut à 2,43 euros de l’heure, soit 28 dollars hongkongais. Une sécurité pour les employés, mais un grain de sable pour les entreprises qui ont peur de voir leurs bénéfices s’effondrer. Affaire à suivre.
 
Une cité attrayante
Le territoire, de son côté, a manifestement tout pour plaire selon le président de l’UFE : “Le centre-ville est très moderne avec un important accès aux services. Par ailleurs, on passe très vite de la mer à la montagne et ses parcs naturels. La qualité de vie est similaire à celle de la France.” Pourtant, Frédéric Guiral conclut : “Attention car cela peut vite ressembler à un miroir aux alouettes ! Il faut passer du temps sur place avant de se décider à partir. Même s’il y a beaucoup d’opportunités de travail, on est quand même loin des habitudes culturelles de la France. Ce n’est pas à prendre à la légère.” À vous de bien mener votre barque pour devenir le “king” de Hong Kong ! 
 

Santé et sécurité à Hong Kong

Le ministère des Affaires étrangères met à jour régulièrement des fiches pays sur son site Internet : www.diplomatie.gouv.fr/. Voici, en résumé, les quelques petites choses à savoir avant de partir :

– Météo : “Hong Kong est affecté par des typhons. Caractérisés par des vents violents et de fortes précipitations, ces phénomènes météorologiques surviennent entre mai et octobre. Le système d’alerte de la population y est très performant : messages radiodiffusés, logo en surimpression sur les programmes de télévision, mise en alerte des services de secours, panneaux d’alerte dans les centres commerciaux, etc. Les services de secours sont efficaces et bien organisés.”

– Sécurité : “Hong Kong est une ville sûre, affichant un taux de criminalité de droit commun peu élevé. La police locale signale cependant une augmentation des vols à la tire aux environs de l’aéroport et des hôtels. Il est recommandé, dans certains lieux, de ne pas porter de bijoux de valeur.”

– Route : “À Hong Kong. Le réseau routier est de très bonne qualité et bien entretenu. L’approvisionnement en carburant est aisé. Il n’est pas possible de se rendre en Chine continentale avec un véhicule, sauf à disposer de doubles plaques, valables.”

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