La région francilienne, locomotive économique du pays, présente un marché du travail dense et diversifié dont le dynamisme a résisté à la pandémie. Son attractivité se renforce encore davantage avec l’approche des Jeux olympiques et paralympiques de Paris en 2024.
Le bassin parisien et ses plus de 12 millions d’habitants, c’est « la région de tous les possibles » , s’enthousiasme Bernard Cohen-Hadad, président de la CPME Paris Île-de-France, union territoriale interprofessionnelle des petites et moyennes entreprises. « C’est un vivier d’emplois et de formations très varié, un tremplin pour se reconvertir et pour mener sa carrière en général, poursuit celui qui est aussi dirigeant d’une société d’assurance. Sur à peine 2 % du territoire national, sont rassemblés plus d’un quart des entreprises françaises et presqu’un quart des salariés français. Sachant que l’on estime à 400 000 le nombre de postes non pourvus. » Un concentré d’opportunités avec un taux de chômage de 7 %, soit un peu moins que la moyenne nationale. « C’est le niveau le plus faible depuis 2008, se réjouit Stéphane Berger, directeur régional adjoint de Pôle emploi en charge des opérations pour l’Ile-de-France. Le nombre de demandeurs d’emploi sans activité a baissé, sur un an, de 10 % pour atteindre un total de 630 000 personnes. » Preuve du dynamisme du marché du travail francilien, 150 000 offres ont été déposées auprès de Pôle emploi au troisième trimestre 2022, soit une hausse de 13 % sur un an. L’organisme publie, chaque printemps, l’enquête « Besoins en main d’œuvre » : celle de cette année révèle que les employeurs franciliens prévoient environ 524 500 recrutements en 2023, plus de la moitié étant considérée comme difficile faute de candidats ou de profils correspondant à leurs attentes.
Le dynamisme de l’emploi portée par les J.O. et le Grand Paris
Et la perspective de plusieurs projets d’envergure accentue ces tensions entre l’offre et la demande : tout d’abord, cette année, la Coupe du monde de rugby ; puis les Jeux olympiques et paralympiques en 2024 ; ou encore l’avènement du Grand Paris avec, notamment, de nouvelles infrastructures de transport. Autant d’occasions de trouver du travail tout en participant à un événement international, voire historique, cela n’arrive pas plusieurs fois dans une vie professionnelle ! Et puis l’Île-de-France présente bien d’autres atouts par rapport au reste du pays, souligne Hélène Garnier, directrice de secteur Grand Paris Tertiaire au sein du spécialiste de l’intérim Manpower France : « Compte tenu d’un turn-over élevé, les postes se libèrent souvent et cela augmente donc les chances de trouver un travail. A fortiori si c’est un couple qui emménage dans le bassin parisien : le retour à l’emploi du conjoint ou de la conjointe est facilité. Il est également plus aisé de changer de société, de métier ou de secteur car les annonces sont nombreuses. Outre ces passerelles potentielles, les opportunités de promotion et d’évolution de carrière sont meilleures, en particulier dans des grands groupes, souvent implantés à Paris et dans ses environs. »
Revenus et coût de la vie
Et si les rémunérations peuvent s’avérer supérieures en Île-de-France, c’est en général pour compenser un coût de la vie qui est plus élevé qu’ailleurs, surtout pour les budgets dédiés à l’immobilier et à la mobilité. Cette dernière constitue un autre point négatif, reconnaît Hélène Garnier : « Le trafic automobile est souvent saturé, les trajets en transports en commun très longs avec des liaisons difficiles de banlieue à banlieue. Mais, grâce au Grand Paris Express, de nouvelles lignes de métro seront lancées dans les prochaines années. » Une autre solution consiste à s’installer en périphérie de l’Île-de-France pour bénéficier d’un coût et d’une qualité de vie plus intéressants, tout en travaillant en région parisienne, grâce à l’essor du télétravail… Les choix de vie personnelle et professionnelle ne s’en trouvent donc pas limités, d’autant plus que les secteurs d’activités porteurs ne manquent pas.
Pour découvrir les principaux domaines qui recrutent cette année, et en 2024, dans toute l’Ile-de-France, retrouvez l’intégralité du dossier dans le numéro 271 du magazine Rebondir.
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3 octobre 2024